"Les langues africaines, contribution à la cohésion sociale et à la culture de la paix". C'est le thème de la 5ème édition du Salon international des langues et cultures (SILANG), le 4 octobre dernier, à l'Université Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan-Cocody .
L'objectif de ce Salon est de booster l'opérationnalité des langues africaines en tant qu'instrument de rapprochement des peuples, de résolution des crises et de culture de la paix. A l'occasion, les panelistes ont exhorté les jeunesses à s'intéresser aux langues maternelles et à leurs différentes cultures d'origine et même, pourquoi pas, apprendre d'autres langues. Pour eux, l'instruction dans la langue maternelle comporte de nombreux avantages. Outre le fait que les enfants apprennent mieux et plus vite, les langues maternelles peuvent permettre également d'augmenter l'accès à la scolarisation, tout en réduisant le taux de redoublement et de décrochage, et aussi, favoriser le vivre ensemble.
"Reconnaissant les avantages de l'instruction dans la langue maternelle, je souhaite que le gouvernement soit déterminé à veiller à ce que tous les enfants bénéficient d'un enseignement élémentaire dans leur langue maternelle et les parents doivent aussi jouer leur rôle", a plaidé Nana Fodjo Ababio, chef du village d'Adoukrom, par ailleurs, Magistrat hors hiérarchie et écrivain.
Dans son allocution, Armel Akonda Bokpé, promoteur du SILANG, a rendu hommage aux panelistes : "C'est l'occasion pour moi de remercier tous ceux qui nous ont aidés afin que ce cette édition se tienne en ce jour pour la promotion de nos langues, surtout, pour qu'elles ne meurent pas".
Invariablement, les experts et les panélistes ont appelé les uns et les autres à pratiquer, à parler leurs langues maternelles, sans complexe, et en tout lieu. Le salon est organisé en partenariat avec le Centre international de recherche et de documentation sur les traditions et langues africaines (CERDOTOLA) et l'Observatoire des populations culturelles d'Afrique(OCPA).