Trois bébés chimpanzés ont été kidnappés il y a un mois au sanctuaire animalier Jeunes animaux confisqués au Katanga de Lubumbashi. Selon les responsables de ce refuge réservé aux grands singes, les ravisseurs exigent près de 200 000 dollars. Les ravisseurs sont toujours en fuite, mais ce week-end, cinq agents du sanctuaire, accusés de complicités dans cet enlèvement, ont été arrêtés et transférés samedi 8 octobre à la prison.
C'est le 9 septembre dernier que des individus se sont introduits dans le sanctuaire. Ils enlèvent trois bébés chimpanzés de leur cage sans que les gardes s'en aperçoivent. Les kidnappeurs exigent alors une lourde rançon, soit 200 000 dollars en échange des primates. Un mois après cet incident, Franck Chântereau, responsable du sanctuaire, ne comprend toujours ce qui s'est réellement passé.
Ça reste un mystère, comment ces gens ont pu entrer, car le site est gardé par des rangers armés de l'Institut pour la conservation de la nature. Nous avons aussi une personne sur place. Mais on n'a rien entendu, on n'a rien vu. Pourtant, les bébés chimpanzé font beaucoup de bruits.
Pour Maître Sabin Mandé, membre du Réseau des ressources naturelles, les présumés complices qui ont été arrêtés ce week-end doivent répondre de leurs actes afin de dissuader ceux qui songeraient à enlever d'autres animaux.
C'est vraiment une autre forme de criminalité faunique, alors qu'on veut protéger ces bébés chimpanzés dans les sanctuaires pour les ramener dans leur milieu naturel plus tard.
Les trois chimpanzés restent introuvables à ce jour et les enquêtes se poursuivent. L'organisation Jeunes animaux confisqués au Katanga (JACK) lancera mercredi une collecte de fonds en vue de renforcer la sécurité du sanctuaire.