Cote d'Ivoire: Octobre Rose - Le Premier ministre Patrick Achi salue les résultats du CNRAO dans la lutte contre le cancer du sein

Il faut prendre le cancer de vitesse pour pouvoir le battre. Pour cela, un seul mot. Se faire dépister précocement. Avec le dépistage précoce, la vie l'emporte 9 fois sur 10.

Tel est l'appel lancé hier par le Premier ministre Patrick Achi aux femmes de Côte d'Ivoire, depuis le Centre national d'oncologie médical et de radiothérapie Alassane Ouattara (CNRAO) à Cocody. Le chef du gouvernement y lançait les activités d'Octobre rose. Mois consacré à la lutte contre le cancer du sein. Ce cancer, à l'instar de tous les cancers, est une épreuve, un combat acharné pour la vie.

Il constitue, a indiqué Patrick Achi, un problème de santé publique en Côte d'Ivoire. En témoignent ces chiffres : 17300 nouveaux cas diagnostiqués en 2020 dont 1760 décès. " D'ici 2030, une famille sur 8 en Côte d'Ivoire sera concernée par le cancer du sein ", a déclaré le chef du gouvernement. A défaut de guérir de la maladie, on peut la transformer en une affection chronique.

Le CNRAO, a poursuivi Patrick Achi, est ainsi né de la volonté du Président de la République Alassane Ouattara de faire de la Côte d'Ivoire un pays où le cancer n'est plus un drame. Il est le symbole de la Côte d'Ivoire solidaire, dira-t-il. Aussi, depuis l'ouverture du centre, plus de 700 malades ont été traités grâce à une prise en charge de plus de 2 milliards FCFA. Dans l'optique de renforcer l'offre de soins, le gouvernement, a-t-il annoncé, inaugurera en 2025 le centre d'oncologie et de radiothérapie de Grand-Bassam qui aura une capacité d'hospitalisation de 200 lits.

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Le ministre de la Santé, Dimba N'Gou Pierre, a également déploré le dépistage tarif de la maladie " nécessitant des traitements thérapeutiques trop lourds et donnant des résultats peu satisfaisants ". Aujourd'hui le défi pour le CNRAO, c'est de maintenir la qualité des soins, d'étendre la gratuité à tous les médicaments et d'achever la construction du centre avec notamment la construction d'un bâtiment pour l'hospitalisation.

Cela, l'a signifié un peu plus tôt le professeur Judith Kouko Coulibaly, directrice du CNRAO, est d'autant plus important que depuis l'ouverture du centre, le 25 janvier 2018, le risque de survie qui était de 51, 2,% à la découverte de la maladie est passé à 63,3%. Soit une baisse du risque de décès de 25%. Ce, aussi bien pour les malades nantis que pour les économiquement faibles.

Selon la directrice du CNRAO, ce bond qualitatif est possible grâce aux actions sociales du gouvernement permettant de mettre tous les malades sur le même pied.

En la matière, la Côte d'Ivoire, a salué Dr Jean Marie Viany Yameogo, représentant résident de l'OMS, fait mieux que le reste de l'Afrique subsaharienne où le taux de survie est de 40% contre 90% dans les pays développés.

Le cancer du sein, a déclaré Dr Viany Yameogo, est le premier cancer chez la femme avec 1,3 million de nouveaux cas en 2019 et plus de 2 millions de cas en 2020. Un dépistage précoce, un diagnostic opportun et une prise en charge complète sont les trois piliers de la lutte, recommandés par l'OMS.

" Les résultats enregistrés par le CNRAO dans la prise en charge du cancer du sein de 2018 à 2020 ", est le thème de ce mois d'Octobre rose. Avec comme sous-thème : " Dépistage, radiothérapie, traitements médicaux du cancer, concertation pluridisciplinaire, accessibilité financière, soins d'accompagnement : une combinaison disponible au CNRAO et augmentant les possibilités de guérison du cancer du sein, même en conservant son sein ".

Depuis l'ouverture du centre, 1179 personnes dont 3 hommes ont été prises en charge pour le cancer du sein.

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