Ile Maurice: Sabotage au Champ-de-Mars - Libéré sous caution, sanjeev kistopersad nie toute implication

Il a comparu en cour de district de Port-Louis, hier, devant la magistrate Valentine Mayer. Sanjeev Kistopersad, un habitant de Tranquebar de 32 ans, fait face à une accusation provisoire d'"attempt to torture animal". L'enquêteur dans cette affaire a fait savoir à la cour qu'il n'y avait aucune objection policière pour que le suspect soit libéré sous caution. De ce fait, les débats prévus pour la motion de remise en liberté sous caution de Sanjeev Kistopersad n'ont pas eu lieu.

La magistrate lui a accordé la liberté conditionnelle contre une caution de Rs 10 000 et une reconnaissance de dette de Rs 50 000. La cour lui a imposé des conditions pour sa libération. Il doit signer sa présence au poste de police le plus proche de sa localité les mercredis et les samedis, entre 6 et 18 heures, et ne doit pas s'approcher du Champ-deMars. Le suspect a retenu les services de Me Kooshal Bansoodeb.

À sa sortie de la cour, Sanjeev Kistopersad a clamé son innocence. "Mo pa konn nanié dan sa zafer-la. Mo inosan ladan mwa. Mo pann met mo lipié Champ-de-Mars sa zour inn fer sa la mwa", affirme le suspect. Il explique qu'il se trouvait à Pointe-aux-Sables chez son beau-frère. Il s'apprêtait à célébrer son anniversaire. Il devait fêter ses 32 ans le 2 octobre.

Samedi matin, soit le 1er octobre, avant le début de la journée hippique, des barres de fer ainsi que d'autres "pièges", dont des clous, avaient été découverts sur la piste du Champ-de-Mars, plus précisément au poteau des 900 mètres.

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Ce sont des employés du Mauritius Turf Club (MTC) qui en ont fait la découverte lors d'une inspection. La Criminal Investigation Division de Port-Louis Sud a procédé à l'arrestation de Sanjeev Kistopersad, agent de sécurité employé à temps partiel par People's Turf PLC, dans l'après-midi du 1er octobre. Il avait été dénoncé par un premier suspect. Ce dernier, interpellé, a par la suite été relâché.

Épouse "traumatisée"

Aditee, l'épouse de Sanjeev Kistopersad, se dit traumatisée à la suite de ces événements. "J'ai dû passer ce dimanche sans mon époux. Il se trouvait en détention le jour de son anniversaire. Il a été victime d'une injustice. Nous laissons l'enquête suivre son cours. Mon époux, il est vrai, a eu des démêlés dans le passé mais cela fait deux ans qu'il a changé de vie et n'a plus d'ennuis avec la justice. Il se consacre à sa vie conjugale. Depuis cette affaire, je crains pour notre sécurité", confie-t-elle.

Par ailleurs, l'accusation provisoire qui pesait sur un autre habitant de Tranquebar, âgé de 30 ans, arrêté lundi pour avoir menacé le témoin principal, a été rayée le mercredi 5 octobre, pour insuffisance de preuves.

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