Le détenteur d'une autorisation de transport de palissandre au nom d'une députée a été mis sous les verrous, lundi, à Ambatondrazaka. Les produits forestiers ont été saisis.
Transport de produits forestiers sans documents réglementaires. Cette infraction a conduit le chauffeur-propriétaire d'un fourgon en prison, au terme de son passage au parquet d'Ambatondrazaka, lundi. Son aide a été auditionné en tant que témoin. La date du procès n'est pas encore fixée. Les soixante-quinze madriers de palissandre découverts à bord du véhicule, le 5 octobre, sont maintenant gardés dans les locaux de la direction régionale de l'Environnement et du développement durable. La Mercedes a été mise en fourrière. Les bois proviennent d'Andrebakely, à Ampara-faravola.
Le chauffeur n'avait pas d'autres documents, à part une autorisation de transport au nom d'un questeur de l'Assemblée nationale, la seule pièce qu'il a montrée aux autorités lorsqu'il a été intercepté. Les responsables locaux sont abstenus de décider quoi que ce soit pour une raison non révélée. Ils ont seulement avisé le chef du district qui, à son tour, a prévenu le chef de cantonnement forestier. Celui-ci a eu le courage de mener lui-même l'enquête. Les autres se sont mutuellement rejetés la responsabilité d'engager la procédure à cause d'un coup de téléphone venu d'en haut.
Usurpation de fonction
La gendarmerie de Tanambe aurait dû se charger de l'enquête, mais elle s'est désistée. Le chef de cantonnement ne pouvait pas traiter sur place les procès-verbaux de la fourrière et de la saisie. D'ailleurs, la sécurisation des madriers de palissandre était compliquée. Ils ont alors été transportés le lendemain à Ambaton-drazaka, escortés par des gendarmes jusqu'à destination. Outre le traitement en temps réel effectué auprès du procureur, le dossier a été rapidement constitué le même jour. Le transporteur a été présenté au parquet, vendredi, mais il devait être ramené et replacé en garde à vue à cause de la grève des greffiers.
Fixé sur son sort, il a finalement été placé sous mandat de dépôt lundi. " Concernant sa lettre d'autorisation, il ne relève pas de nous de connaitre son authenticité ou sa fausseté. Plusieurs appels nous le demandant, ont été reçus ", indique-t-on. " Si l'autorisation est authentique, il s'agit bien d'une usurpation de fonction. Et si c'est le contraire, on l'appelle faux et usage de faux. Les officiers de police judiciaire forestiers ne sont pas habilités à enquêter sur les deux cas ", relate notre source protégée par l'anonymat. Le prévenu serait à présent frappé d'une plainte pour faux et usage de faux.