Madagascar: Octobre Rose - Prestations de santé gratuites pour 600 femmes détenues d'Antanimora

À Madagascar, les cancers gynécologiques représentent chaque année la moitié des nouveaux cas de cancer vus dans les services d'oncologie.

Des séances de dépistages gratuits des cancers gynécologiques ont été proposées aux femmes détenues de la Maison centrale d'Antanimora, hier, dans le cadre du mouvement Octobre Rose. Cette activité, initiée par le ministère de la Santé publique, permet aux femmes détenues, n'ayant donc pas la possibilité d'approcher les hôpitaux ou centres de santé pour se faire dépister, de bénéficier de ces prestations gratuites. Du personnel de santé s'est ainsi installé dans le quartier des femmes à Antanimora pour recevoir dans de bonnes conditions les femmes désireuses de se faire dépister du cancer du col de l'utérus et du sein.

Toutefois, au regard des besoins importants des femmes détenues en matière de soins de santé, d'autres prestations supplémentaires leur ont été également proposées. C'est ainsi que les centaines de détenues d'Antanimora ont été reçues en consultations générales ou spécialisées. Des médecins et personnels paramédicaux ont proposé des dépistages de l'hypertension artérielle, du diabète, du VIH/IST, suivis de prise en charge immédiate en cas de besoin.

Par ailleurs, des consultations en ORL, en ophtalmologie, et en odontologie, ainsi que des consultations prénatales pour les détenues enceintes et des dépistages de la malnutrition chez les enfants des femmes détenues, ont également été proposées. S'y ajoutent les prestations en santé mentale dont la demande est très forte dans cet établissement de détention. Ainsi, des psychologues ont également fait le déplacement jusqu'à la prison d'Antanimora, hier, pour recevoir les détenues souhaitant bénéficier de ces prestations. Parmi elles, des femmes victimes de violences basées sur le genre, et des femmes en situation de dépression en raison de leur parcours personnel.

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Les maladies respiratoires, incluant la tuberculose, figurent parmi les maladies les plus fréquentes dans cet établissement de détention. La promiscuité et les conditions de détention favorisent l'apparition de telles maladies. Les cas identifiés ont été immédiatement pris en charge, avec une possibilité de suivi.

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