Suite à des plaintes déposées par les familles de six écolières de sept à treize ans, un pasteur de l'église Témoin de Jehovah a été arrêté pour abus sexuels.
Des actes obscènes qui mettent à nu des agissements inimaginables. Mardi, un pasteur de l'église néo-réformée Témoin de Jehovah a été arrêté à Befotaka Vangaindrano pour abus sexuels sur des écolières. Ses victimes sont six petites filles âgées de sept à treize ans, de source auprès de la compagnie territoriale de la gendarmerie nationale de Vangaindrano. Ces enfants sont scolarisés dans une école confessionnelle d'obédience catholique. Selon les informations recueillies, le pasteur abusait de ces mineures en leur offrant de l'argent. Un moyen pour s'assurer de leur silence et lui permettre de commettre des actes récurrents.
De l'argent retrouvé
Lorsque des problèmes de santé ainsi que des symptômes inquiétants ont commencé à apparaître sur ces petites filles, leurs parents, soucieux d'en connaître la cause, les ont interrogées. C'est ainsi que les abus sexuels ont été portés au grand jour. Dans la matinée de mardi, les proches des petites filles concernées par ces abus sexuels ont prévenu les gendarmes de la brigade territoriale de Befotaka. Sans tarder le pasteur a fait l'objet d'arrestation et a été aussitôt placé à la caserne de la gendarmerie, avant d'être transféré à Vangaindrano pour sa sécurité, et afin d'écarter le risque d'actes de vindicte populaire ou de camp militaire.
Des examens médicaux sur les enfants victimes d'abus sexuels ont été dans la foulée ordonnés afin de confirmer ou d'infirmer les accusations portées sur le pasteur incriminé. Les fillettes ont partagé des informations qui le compromettent. L'homme d'église s'est par ailleurs retrouvé dans un impasse lorsqu'un billet de 20000 ariary a été retrouvé sur l'un des enfants interrogés. Les enquêtes vont bon train à Vaingaindrano. À Befotaka, où une situation délétère s'est installée, la tension est descendue d'un cran après l'arrestation du suspect. La grève des greffiers retarde son passage au parquet. Néanmoins, la gendarmerie était déjà en phase de clôture des enquêtes préliminaires.