Une dizaine de familles d'anciens employés occupant des logements de la société Filature et tissage de Mahajanga à Antanimasaja secteur Ambalamanga, ont été expulsées manu militari mardi après-midi. Des habitations ont été également démolies, sous l'assistance des éléments de l'Organisme mixte de conception.
" Nous sommes victimes d'une injustice. Nous avons habité dans ces logements depuis trente-huit ans. Le père, ancien employé de la société, est décédé et son fils est handicapé, célibataire et sans enfant. Où ira-t-il ? Si le père avait résidé dans la cité, il est normal que son enfant ait le droit d'y rester. Nous faisons appel aux autorités concernées et au président de la République pour résoudre notre problème ", se demandent deux mères de famille. L'huissier en charge de cette opération, Me Albertine, a présenté une grosse, un document officiel de la cour d'appel de Mahajanga. " Les expulsés ont fait appel en 2019, suite au jugement n°252 du 26 mars 2019 du Tribunal de première instance (TPI) de Mahajanga.
Cette grosse est une décision de la Cour d'appel ", explique l'huissier. La cour d'appel a déclaré non fondé l'appel des opposants et elle confirme son jugement entrepris en toutes ses dispositions et laisse les frais et dépenses à la charge des concluants.
" Vu la mauvaise foi des requis manifestée, d'une part, par leur refus de quitter les lieux et de leur non comparution lors de la présente procédure ; d'autre part, les menaces d'une justice privée à l'encontre des responsables de la commission de logement de la Cité Fitim, étant donné que la vente de la dite propriété doit avoir lieu, le Tribunal trouve que l'existence d'un péril en la demeure est justifiée, qu'il y ait lieu d'autoriser l'exécution provisoire du présent jugement, par ces motifs statuant publiquement, déclare la demande recevable et fondée ", était stipulé dans le jugement du TPI en 2019.