Luanda — Le Président de la République, João Lourenço, a déclaré samedi à Luanda que la lutte contre la corruption et l'impunité continue d'être menée par les organes compétents avec détermination et objectivité.
Selon le Chef de l'Etat, qui a prononcé le Message sur l'État de la Nation, des 527 affaires débutées au cours des cinq dernières années, dont 247 ont été conclues.
Il a rappelé qu'au cours de la période précédente (2012 à 2017), seuls 18 dossiers d'enquête avaient été ouverts en Angola pour corruption, blanchiment d'argent et délits connexes.
D'autre part, il a indiqué qu'entre 2017 et septembre 2022, 2 511 enquêtes ont été ouvertes au niveau national pour des délits de détournement de fonds, de blanchiment d'argent, de corruption, de participation économique à des affaires et d'autres délits financiers impliquant, entre autres, des titulaires de charges publiques.
Parmi ces affaires, a-t-il souligné, 2037 sont en instruction préparatoire et 474 ont déjà été renvoyées aux tribunaux pour jugement, dont 40 condamnations.
Déclarations de patrimoine
João Lourenço a indiqué qu'entre 2012 et 2017, seules 188 déclarations de patrimoine ont été enregistrées par des dirigeants et d'autres personnes requises par la loi.
Or, au cours des cinq dernières années, 3 635 déclarations de patrimoine ont été déposées au Parquet général (PGR).
Recouvrement d'avoirs
Il a expliqué qu'en ce qui concerne le recouvrement des sommes détournées du Trésor public, l'Etat a récupéré des fonds et des avoirs correspondant à environ 5,6 milliards de dollars.
Il a mentionné qu'entre 2019 et septembre 2022, des actifs et des valeurs ont été saisis pour un montant d'environ 15 milliards de dollars, dont 6,8 milliards de dollars ont été saisis en Angola et le reste à l'extérieur du pays.
Justice
João Lourenço a souligné l'approbation de la loi de révision constitutionnelle qui, entre autres aspects, a établi des critères pour la restitution des pouvoirs de l'exécutif par l'Assemblée nationale et le quasi-achèvement du paquet législatif pour la mise en œuvre des municipalités en Angola.
Dans ce contexte, a-t-il dit, une législation a été approuvée visant à renforcer les garanties des citoyens et du système judiciaire, en mettant l'accent sur les codes du procès du contentieux administratif, de la procédure administrative, du régime juridique de la responsabilité de l'État et d'autres personnes collectives publiques, la nouvelle loi organique sur le régime d'organisation et de fonctionnement des tribunaux de juridiction commune et de deuxième instance, entre autres diplômes.
Il a indiqué qu'actuellement, dix tribunaux de district avaient été ouverts dans le pays et trois tribunaux de deuxième instance sont en activité, à savoir à Luanda, Huíla et Benguela.
Le discours du Chef de l'État a marqué le début de la Ve législature de l'Assemblée nationale, parlement angolais.