Madagascar: Un opéra pour la protection de la faune et de la flore

L'opéra «Hazo Aina», à l'initiative de l'artiste de renom et joueur de valiha, Rajery, raconte les dégâts du changement climatique à Madagascar. (Image d'archives)

Hazo Aina ou " arbre de vie ", initié par le musicien Rajery (lauréat, en 2002, du Prix RFI Musiques du monde), s'est joué en plein air dans le centre d'Antananarivo, la capitale, dimanche après-midi.

Un opéra engagé sur les conséquences du changement climatique et l'urgence de préserver les ressources naturelles de la Grande Île alors qu'elle est touchée, ces dernières semaines, par une série de feux dans ses aires protégées et parcs nationaux.

Amateurs avertis, simples passants et promeneurs. Rajery, entouré d'artistes comme Mily Clément, le groupe de jeunes chanteurs Zaza Kanto, Bakasialy ou encore Tahina Carine, a rassemblé des spectateurs de tous horizons. Nala, femme au foyer, serre son petit-fils dans ses bras. " Ils nous disent d'arrêter de brûler la forêt, parce que sinon nos enfants n'auront plus d'héritage sur Terre, dit-elle.

Moi, je veux que mon petit-fils, là, puisse voir nos forêts et les animaux qui les peuplent. Il y a des gens qui pensent que les cultures ne poussent pas sans faire de brûlis même si c'est faux et chaque année, c'est de pire en pire. Je trouve que Rajery, le chanteur qui joue de la valiha, est bien placé pour en parler. Les responsables ici ne font que rejeter la faute entre eux. "

" On se détruit nous-mêmes "

Des cyclones de plus en plus intenses pendant la période des pluies, des milliers d'hectares de forêts et de savanes réduits en cendres en cette saison sèche. Les histoires racontées par les artistes font d'autant plus écho chez les Tananariviens que la capitale suffoque régulièrement sous des nuages de fumée venant des feux de brousse, témoignent Sandy, 18 ans, et Nambinina, 25 ans.

" Ces fumées provoquent beaucoup de maladies à Antananarivo. On se détruit nous-mêmes ", estime Sandy. " Même s'il y a beaucoup à changer, sensibiliser de cette façon, c'est très utile, renchérit Nambinina. Les artistes sont partout et peuvent toucher beaucoup plus de monde. Ça donne de l'espoir et de la motivation. "

Soutenu par l'Institut français de Madagascar, cet opéra a traversé plusieurs régions de l'île depuis un an.

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