Afrique du Sud: Brahim Ghali, chef du Front Polisario, reçu par le président Ramaphosa

Brahim Ghali, leader du front polisario

L'Afrique du Sud déroule le tapis rouge, ce mardi 18 octobre, au chef du mouvement indépendantiste sahraoui. Brahim Ghali, leader du Front Polisario, est reçu en visite d'État par le président sud-africain Cyril Ramaphosa.

Cette visite du président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) intervient alors que le Conseil de sécurité de l'ONU doit tenir, ce mois-ci, plusieurs réunions consacrées au Sahara Occidental, et qui a pour but, selon Pretoria, de réaffirmer sa position concernant ce territoire considéré comme " non autonome " par l'ONU.

Cyril Ramaphosa avait déjà reçu le secrétaire général du Front Polisario en 2018 pour une visite de travail mais cette fois-ci, il s'agit d'une visite officielle d'État, classée tout en haut du protocole.

Cette rencontre n'est pas vraiment une surprise, puisque l'Afrique du Sud reconnaît la République arabe sahraouie démocratique, depuis 2004, alors que les liens entre l'ANC et le Front Polisario remontent au temps de la lutte contre l'apartheid. Selon le porte-parole de la présidence sud-africaine, il s'agit de " donner ainsi un signal fort montrant que l'Afrique du Sud va continuer à s'engager pour le droit à l'auto-détermination du peuple sahraoui. "

Ce soutien apporté à Brahim Ghali intervient, aussi, alors que Pretoria est critiquée pour sa position neutre vis-à-vis de la guerre en Ukraine, et entend, selon les experts, prouver qu'elle s'engage sur d'autres fronts.

La séquence diplomatique ne devrait pas s'arrêter là, puisque Cyril Ramaphosa recevra aussi, d'ici la fin du mois, le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, alors que Madrid a récemment effectué un revirement historique sur la question du Sahara Occidental, soutenant désormais le plan d'autonomie proposé par Rabat.

La question du Sahara Occidental devrait aussi avoir son importance au sein de l'Union africaine qui se cherche un président pour l'année prochaine... Le Kenya, pressenti favori, a dû faire une volte-face le mois dernier, après un tweet de William Ruto soutenant le Maroc qui a, par la suite, été effacé.

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