Madagascar: Litige foncier à Toamasina - Des autorités religieuses pointées du doigt

Faisant l'objet de polémiques, sur les réseaux sociaux et fortement véhiculée par les observateurs des affaires nationales ces derniers temps, ce litige foncier impliquant une organisation relevant d'une entité membre de la confédération des églises chrétiennes à Madagascar (FFKM) risque d'ébranler l'opinion publique sur ce qu'on appelle " la neutralité de la Justice vis-à-vis de l'Etat ".

Étant donné que l'Etat malgache est mêlé dans cette affaire. On se souvient de la participation active du président du de la République à la pose des premières pierres de la construction d'un hôpital initié par une ONG à Toamasina, il y a quelques semaines. Situé dans la commune d'Antetezambaro, le terrain concerné par ce projet dit d'ordre social est en litige.

Représentant le sieur Be Fançois, son avocat, Me Eric Rafidison, a rencontré la presse, hier, pour dénoncer ce qu'il qualifie d'injustice endurée par son protégé. Présentant de dossiers relatifs à ce terrain dit " La Redoute ", il affirme que l'ONG susmentionnée s'est illicitement accaparée de ce terrain. Son client en est le seul propriétaire de cet endroit, a-t-il déclaré.

Et ce droit de propriété lui a été attribué par la justice. Pour preuve, il a raconté l'histoire de cette propriété en litige. S'étendant sur une superficie de 2 ha, le terrain en question avait déjà été acquis par le sieur Be François. Il l'avait obtenu selon la procédure de prescription acquisitive après l'avoir exploité pendant plus de 20 ans.

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Le tribunal lui avait attribué ce droit en septembre 2007. Mais quelques temps après, l'ONG susmentionnée a porté l'affaire en appel pour lui ôter ce droit de propriété.

Poursuivant sa requête jusqu'à la cour de cassation, elle n'a obtenu gain de cause que dans la mesure où cette instance judiciaire a refusé de trancher sur cette affaire. Pour en conclure, la Cour suprême a décidé de revenir à la décision du tribunal de première instance, à savoir, l'attribution de ce terrain à Be François, a précisé Me Eric Rafidison.

Il a ajouté que le problème dans cette affaire est d'entendre que l'ONG en question, laquelle n'a rien à voir dans cette affaire, devient actuellement le propriétaire de ce terrain.

La société qui était le protagoniste de Be François a disparu sans laisser aucune trace d'elle. C'est pourquoi, le conférencier veut attirer l'attention des autorités compétentes à prendre en considération ces faits. D'autant plus que d'après lui, cette affaire pourrait nuire au fonctionnement de la Justice malgache.

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