Madagascar: La faim justifie les moyens - L'insécurité alimentaire guette 8,8 millions de personnes

Près d'un tiers de la population est menacée d'une insécurité alimentaire aigüe, selon le Programme alimentaire mondial (PAM).

Des chiffres qui font froid dans le dos. " Un million de personnes supplémentaires ont été enregistrées en situation d'insécurité alimentaire en l'espace de trois mois. Madagascar a ainsi recensé 8,8 millions de personnes, soit environ 33% de sa population, dans cette situation, vers la moitié du mois de septembre de cette année. Ces chiffres sont du Programme alimentaire mondial (PAM), indique la Banque mondiale, qui les a repris dans la présentation de Madagascar sur son site officiel ".

Une prévision datée du mois de juin mais qui donne l'ampleur des actions à entreprendre. Pour combler le gouffre de la famine. Si tant est que c'est possible. Une situation pouvant empirer, surtout dans le Sud de Madagascar. Sur la base du Cadre intégré de classification alimentaire, IPC, la Banque mondiale " estime que plus de deux millions de personnes connaîtront probablement des niveaux d'insécurité alimentaire aigüe entre le mois de décembre de cette année et le mois de mars 2023. 284.600 personnes se trouveront dans une situation d'urgence.

Pour le cas de ces derniers, cette phase d'urgence, comme le décrit l'IPC, est une phase dans laquelle les ménages ont une consommation alimentaire largement insuffisante, qui se traduit par une malnutrition aigüe très élevée et une mortalité excessive ".

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Prévenante, la coordinatrice nationale de l'Office national de la nutrition, ONN, la Pr Hanta Marie Danielle Vololontiana, sur cet autre front conflictuel que la propagation du coronavirus, a mentionné lors de la présentation de la Journée mondiale de l'alimentation " qu'environ deux millions de personnes sont menacées par la malnutrition entre ce mois d'octobre et le mois de décembre. Une estimation partie de la situation actuelle, doublée par l'observation de plusieurs facteurs, en l'occurrence les méfaits des changements climatiques ".

Des questions se posent sur l'efficacité des projets d'adduction d'eau dans ces localités aux climats hostiles à toutes velléités de végétation. Sans une production locale des besoins alimentaires de la population, les aides tombées du ciel vont aussitôt disparaître sous les dunes d'une désertification naissante.

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