Madagascar: Éducation - Vers la valorisation de l'école des autistes

La première école pour enfants autistes d'Antsi-ranana , située dans l'enceinte de l'EPP Avenue Pasteur, a bénéficié de l'aide du projet Tanamaro pour sa réhabilitation. Elle est devenue différente des salles de classe qui l'entourent, après les travaux de nettoyage et de peinture effectués samedi dernier.

Selon la direction de la communication et de la culture , la valorisation de cette école a été la raison du choix . Cette école est l'une des quatre de la ville d'Antsi-ranana qui accueillent des élèves autistes. Elle a été ouverte en 2010, fondée par une mère malgache membre d'une association des mères célibataires dénommée Sameva, avec l'aide de l'organisation française Traits d'Union et de l'ONG La Maison de la sagesse. En 2014, le premier enfant autiste est venu à l'école.

Chaque année, des enfants autistes sont venus grossir le rang de l'école et les fondateurs demandent au gouvernement d'inclure la classe au sein de l'école publique. Là où la Salle Kareen a vu le jour. En 2016, Lydia Sabine Octave, actuellement première responsable de l'école , a été embauchée comme enseignante permanente. Il est à noter qu'elle n'avait pas reçu de salaire pendant six ans avant son recrutement comme enseignante, payée par le gouvernement.

Selon cette dernière, la classe est actuellement constituée de seize élèves autistes qui fréquentent la salle Kareen, dont cinq sont des filles et onze sont des garçons, avec une moyenne d'âges de 8 à 15 ans. Cependant, l'école est toujours confrontée à des problèmes dûs au manque d'effectif d'enseignants car seuls trois éducateurs sont chargés de l'éducation de ces enfants. Parmi eux, Bertho Emilson, le seul homme qui est arrivé en novembre 2021.

Or, les enseignants d'enfants autistes doivent surveiller leur comportement chez eux, pas comme dans un enseignement ordinaire. "Le travail est lourd pour nous car l'éducation des enfants autistes est différente de celle des enfants des écoles ordinaires. Selon la norme, un enfant doit être assuré par un éducateur, mais ce n'est pas la réalité", a affirmé Lydia Sabine Octave.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.