Madagascar: Biodiversité en péril - Le Menabe face à de graves menaces

Les États-Unis réaffirment leur soutien

Déforestation ou encore culture de maïs illégale à l'intérieur de la zone protégée sont, entre autres, les principales causes de la destruction de l'ancienne forêt sèche de Kirindy Menabe. Les partenaires et les responsables locaux font le nécessaire pour arrêter ce fléau.

Des efforts ont déjà été faits mais il reste beaucoup à faire sur la conservation de la biodiversité à Madagascar, en général, et dans la région de Menabe, en particulier. Après avoir effectué une visite dans ladite région au début du mois d'octobre, l'ambassadrice des États-Unis à Madagascar, Claire A. Pierangelo et la Directrice générale de l'Agence américaine pour le développement international (USAID), Anne N. Williams, ont dressé un tableau de la réalité qu'on ne peut constater que sur le terrain, hier à Andranomena. Après avoir cité toutes les réalisations avec les autorités locales pour sauver l'ancienne forêt sèche de Kirindy dans le Menabe, le dernier habitat du plus petit primate du monde, la diplomate a précisé les points noirs dans la conservation de la biodiversité dans cette région tout en apportant des solutions.

Titre Vert

Fuyant la grande sécheresse dans le Sud, des migrants se sont rués vers Morondava. Ces migrants s'intéressent à l'exploitation agricole à l'intérieur de l'aire protégée en pratiquant particulièrement la culture de maïs. À cela s'ajoute l'exploitation de bois précieux. Des opérateurs économiques et des politiciens profitant de la pauvreté de ces migrants favorisent et soutiennent cette exploitation anarchique et illégale. Pour remédier à cette situation, l'ambassadrice des États-Unis avec la DG de l'USAID ont félicité la mise en place du projet " Titre Vert " par le président Andry Rajoelina et le gouvernement. " Ce projet permettra d'agrandir le village mal desservi de Bezeky pour accueillir 500 familles vivant actuellement dans la zone protégée de Menabe Antimena en construisant de nouvelles maisons, un centre de santé et une école. Les résidents actuels et les nouveaux arrivants obtiendront des droits fonciers ", indique le communiqué de l'ambassade des États-Unis. D'ailleurs, Claire A. Pierangelo a félicité cette action, hier, tout en précisant que deux régions bénéficiaient déjà de ce projet " Titre Vert ". " L'élément central de la visite a été la discussion sur un ambitieux projet de réserve foncière et de relocalisation des migrants dans le cadre de l'initiative " Titre Vert " du président de Madagascar ", a d'ailleurs continué le communiqué. Par ailleurs, des solutions pérennes devraient être mises en place pour faire face à cette migration saisonnière.

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Alternatives

Il ne se résume pas seulement à construire ou à agrandir un village afin d'accueillir les migrants parce qu'ils ont également besoin d'activités pour vivre. De plus, ils ont quitté le Sud à cause de la sécheresse et de la pauvreté. L'USAID, avec l'appui des responsables locaux, compte mettre en place d'autres alternatives qui vont dans ce sens. " Les programmes de l'USAID contribueront à améliorer le régime foncier, la production agricole et l'accès aux marchés afin de soutenir ces efforts de relocalisation des migrants hors de la forêt protégée ", a déclaré la Directrice Générale de l'USAID/Madagascar, Anne Williams, à Bezeky. Abandonner la culture de maïs et opter pour d'autres cultures traditionnelles comme le sorgho à l'extérieur de la zone protégée pourrait être une solution, a ajouté l'Ambassadrice. Les États-Unis, à travers son Ambassade à Madagascar et l'USAID, ont réaffirmé leur engagement à travailler côte à côte avec le gouvernement malgache pour l'intérêt de tous les Malgaches.

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