Madagascar: Infrastructures - 1 700 000 logements à sortir des terres

Contraste. Le Salon international de l'habitat ouvre ses portes ce jour à la Zone d'exposition Forello de Tanjombato. Les participants vont rivaliser d'ingéniosité pour achalander leurs stands ornés, dans la plupart des cas, aux couleurs et à l'effigie de grandes marques internationales. Ce côté chic et clinquant, qui ne gâche pas le décor, ne doit pas faire oublier et dissimuler d'autres préoccupations moins fastueuses. Les difficultés pour l'accès à un logement décent demeurent une problématique des foyers à faible ou à moyen revenu.

Comme solution à ces considérations de dimensions économiques et sociales, le secrétariat d'État chargé des Nouvelles villes et de l'habitat, SENVH, insiste sur la mise en place de parcelles viabilisées et pour atteindre l'objectif de 40.000 logements en cinq ans. Alors que les besoins latents, selon des estimations officielles, peuvent atteindre les 1 700 000 unités. " Nous allons mettre à disposition des lotissements aménagés, de façon à ce que les gens puissent directement construire " a tenu à affirmer Gérard Andriamanohisoa, secrétaire d'État des Nouvelles villes et de l'habitat, lors de l'ouverture de la célébration de la journée mondiale de l'Habitat au stade Barea.

Ces terrains envisagés par le SENVH devraient être équipés de voies d'accès, d'eau et d'électricité, mais aussi d'autres structures, pour ne citer des établissements scolaires. Dans le cadre du programme Otoh ou One Title - One Housing, le SENVH a déjà ouvert les inscriptions pour bénéficier de telles plateformes à Fianarantsoa. Une autre de 25 ha est aussi en cours de mise en place à Mahajanga. L'État veut aussi étendre le nombre de réserves foncières dédiées à la construction de logements et à l'aménagement de nouvelles villes. " Madagascar n'a jamais eu de politique réelle de mise en place de réserves foncières ", admet le secrétaire d'État.

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Cela étant, deux obstacles perdurent. Le concept même du logement social, et les litiges fonciers assez récurrents. Du coup, des promoteurs immobiliers préfèrent investir dans les villas et appartements de haut standing, nichés dans les quartiers résidentiels où tous les papiers sont en règle. Au lieu de servir l'intérêt du grand nombre, entassé dans les taudis des quartiers sales et insalubres. Il est ainsi plus facile de trouver son bonheur à Ivandry, à Ambatobe ou à Ivato pour un loyer de 3 millions d'ariary par mois, payables en euros, que de chercher une pièce, sans eau ni électricité à Isotry, Andavamamba ou à Antohomadinika à 100 000 ariary.

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