À travers une note, le ministre de la Justice annonce des mesures fermes par rapport à la grève des greffiers.
Le ministre de la Justice, François Rakotozafy, lors d'une conférence de presse qui s'est tenue à Faravohitra, a souligné des points pour assurer les services de la justice malgré la grève des greffiers. "La grève illimitée et sans service minimum est illégale puisque le ministère de la justice constitue un ministère fournissant un service essentiel et devrait accomplir son rôle de maintien de la sécurité et l'ordre public. Ces rôles ne sont pas tenus", indique-t-il. Les mesures prises pourront aller jusqu'à la suspension de soldes des greffiers participant à cette grève. Le principe de la continuité de la justice doit être assuré. "Il faut rappeler le caractère essentiel du service public de la Justice dans la vie de la Nation.
La grève des greffiers engendre une situation anormale et exceptionnelle pour l'administration de justice. De ce fait, il est nécessaire de prendre des mesures par rapport à cette situation. Ces mesures ont été annoncées afin de rappeler les greffiers à prendre leurs responsabilités puisque les justiciables en dépendent", martèle le ministre. Pour ce faire, des notes ont été émises par la garde des Sceaux afin d'assurer la continuité de la justice pendant cette grève. "Le chef de parquet doit prendre des mesures par rapport aux blocages et aux arrestations, en sus de la réquisition adressée. Le non-respect de cette mesure de réquisition pourrait entraîner une sanction administrative", enchaîne le ministre.
Gestion des arrestations
Parallèlement à cela, une note, en date du 18 octobre sur la gestion des arrestations et des détentions dans le cadre de la grève des greffiers, est sortie, par rapport à la tentative de paralysie totale de l'appareil judiciaire par la grève déclarée illimitée des greffiers entamée depuis le 6 octobre 2022. Des instructions ont été données à chaque juridiction d'assurer ce fonctionnement. Ces mesures vont tenir compte de l'importance du risque de survenance d'une situation de non- droit profitant aux malfaiteurs, mais également face à la situation d'engorgement des cellules de détention au niveau des services d'enquête de la police judiciaire et à l'expiration des titres de détention d'individus dangereux.