Madagascar: Prévisions - Un taux de croissance à 3,6% cette année

La Banque centrale, après un diagnostic minutieux des agrégats économiques a déduit que le taux de la croissance économique pour cette année serait de 3,6%.

Une estimation pragmatique. La Banque centrale, dans ses dernières estimations, table sur un taux de croissance économique en termes réels du Produit intérieur brut, PIB, à 3,6%. Soit en dessous de celui du FMI, 4,3% et un peu mieux que celui de la Banque Mondiale, 2,6%. En tout cas, loin des espoirs de la loi de finances initiale, 5,4%. La relance amorcée l'an passé, 4,4% de progression, a été contrariée par le contexte international.

La conjoncture économique mondiale est actuellement soumise à des contraintes et des incertitudes difficiles à appréhender. Entre les problèmes énergétiques, notamment en Europe de l'Ouest, les pénuries en produits céréaliers, la crise de l'immobilier en Chine et le manque de main d'œuvre en Amérique du nord, le Monde traverse une période des plus troubles.

Ce sont autant de facteurs qui alimentent la flambée des prix à la consommation. Le prix du Brent a augmenté de 74,2 à 90,1 dollars US le baril sur les neuf premiers mois de 2022 , après un pic à 122,7 dollars US/baril en juin 2022. Sur la même période, le prix du riz a augmenté de 18,9 % sur le marché international.

Selon les prévisions du FMI , l'inflation mondiale atteindra 8,8 % en 2022, après 4,7 % en 2021. Cette accélération de l'inflation a conduit au resserrement de la politique monétaire dans de nombreux pays. Par ailleurs, la fin des soutiens exceptionnels de la période pandémique ralentit la demande. Il en résulte un ralentissement de l'activité économique mondiale en 2022, avec une décélération de la croissance de 6,0 % en 2021 à 3,2 % en 2022. (Source : US Energy Information Administration 2 IMF/WEO, octobre 2022.)

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Sur le plan national, après un regain de croissance de 4,4 % en 2021, la conjoncture internationale incommodante, les intempéries et la précarité de la demande locale ont conduit cette année à un ralentissement. Les dernières estimations établissent la croissance économique à 3,6 % en 2022. Toutefois, les entreprises formelles perçoivent une amélioration durant les deux premiers trimestres de 2022, voire au troisième. "Les Indicateurs synthétiques des activités des entreprises (IAE) ont été respectivement de 2,1 % et 11,6 % pour les deux premiers trimestres et la perspective du troisième trimestre est de 10,0 %" détaille la Banque centrale.

Le taux de pression fiscale devrait atteindre les 11,8% ramenés au PIB. Des améliorations sont attendues l'an prochain. Mais l'ambiance politique pouvant être tendue, avec la perspective de la présidentielle, risque de s'ajouter aux paramètres exogènes à considérer pour les contours du cadrage macro-économique à venir.

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