Madagascar: Choiseul Forum - Le PEM mis en avant pour séduire les investisseurs

Les débats pour la 3e édition du Choiseul Africa business forum se tiennent ce jour. Madagascar compte mettre en avant certaines lignes du PEM comme arme de séduction.

Il est temps de transformer l'essai. En substance, c'est ce que Andry Rajoelina, président de la République, a souligné durant sa prise de parole en introduction d'une rencontre avec des ressortissants malgaches résidant au Maroc, hier, au consulat honoraire de Madagascar, à Casablanca.

À entendre le chef de l'État, son administration compte appuyer sur l'accélérateur pour la concrétisation des grands axes du Plan émergence de Madagascar (PEM). Un document dont la présentation officielle est prévue à la fin du mois. D'ici là, une partie sera présentée comme atout charme pour séduire les investisseurs qui prennent part à la 3e édition du Choiseul Africa business forum, à Casablanca. Un rendez-vous qui a ouvert officiellement ses portes, hier.

Portant l'étendard malgache, Andry Rajoelina est l'invité d'honneur de ce forum d'investissement. Un panel dénommé "Invest in Madagascar", est justement dédié à Madagascar, durant toute la matinée d'aujourd' hui. Comme l'a affirmé le locataire d'Iavoloha lors de sa rencontre avec les membres de la diaspora malgache au Maroc, hier, "le PEM sera présenté durant ce forum". Du moins, une partie. À s'en tenir à ses dires, l'ambition qu'est l'industrialisation de Madagascar sera une des lignes mises en avant.

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"La crise sanitaire et maintenant les conséquences de la guerre en Ukraine démontrent que les pays qui souffrent le moins, sont ceux qui produisent localement ce dont ils ont besoin. D'où la vision d'industrialiser Madagascar traduit dans le PEM", explique le chef de l'État. Une voie qui permettra, également, de solutionner le problème du chômage.

Indépendance énergétique

Outre les parcs industriels, la stratégie basée sur le "One district, one factory" (ODOF), déclinée en Pépi-nières industrielles par le ministère de l'Industrie, du commerce et de la consommation, devrait être largement détaillé durant le Choiseul Africa business forum. La question de l'indépendance énergétique que Madagascar devrait atteindre d'ici cinq ans, selon toujours le président de la République, sera aussi parmi les arguments soulignés durant le rendez-vous. Il concède que le développement ne pourra pas se faire sans autosuffisance en énergie.

"Nous allons utiliser toutes les sources renouvelables de production d'énergie, afin d'atteindre l'indépendance énergétique d'ici cinq ans", affirme le locataire d'Iavoloha. Il explique qu'avec les projets de centrales hydroélectriques en cours et à mettre en œuvre, "d'ici cinq ans", le pays aura à sa disposition, 652 mégawatts d'électricité à base de sources renouvelables, en plus. Un argument qui devrait faire mouche aux oreilles des investisseurs. Une transition énergétique qui devrait ravir les usagers également.

Outre les problèmes techniques à la centrale hydroélectrique d'Andekaleka, l'insuffisance d'approvisionnement en carburant des centrales thermiques, surtout pour des raisons financières, sont en grande partie, les causes des délestages infernaux. Sur le plan des ressources humaines, Mada-gascar opère une réorientation des formations professionnelles vers les besoins du pays. Pareillement pour l'enseignement supérieur, à entendre les échanges du chef de l'État avec les étudiants ayant pris part à la rencontre d'hier, à Casablanca.

La Grande île, de prime abord, s'arme pour mettre sur orbite son ambition de s'industrialiser. Comme l'a souligné Andry Rajoelina, hier, "le temps est aux réalisations". Le contre-temps qu'est la crise sanitaire, qui a chamboulé les plans de départ, semble appartenir au passé. L'État, de prime abord, en a tiré des leçons et ne veut pas subir les conséquences de la guerre en Ukraine.

Comme un symbole, le tourisme sera l'autre ligne du PEM qui sera utilisé comme arme de séduction des investisseurs, au forum d'investissement de Casablanca, à s'en tenir au discours présidentiel, hier. À l'entendre, vingt sites destinés aux investissements touristiques devraient être présentés. "Nous allons également présenter les besoins et les cahiers des charges [pour chaque site], ensuite nous allons émettre les appels d'offre", explique-t-il. Chaque investisseur aura "deux et demi", pour la concrétisation.

Le taux de remplissage des vols à destination de Madagascar démontre que les touristes reviennent en nombre. Selon Andry Rajoelina, avant son départ pour Maroc, la compagnie Air France a demandé l'autorisation aux autorités pour un cinquième vol par semaine, s'ils en sont à quatre jusqu'ici. Afin de concrétiser l'objectif de faire du tourisme un des piliers de l'économie nationale, la diversification des offres serait la stratégie.

Outre les offres classiques, la Grande île veut miser aussi sur le tourisme de luxe, le tourisme d'affaires. Elle veut renforcer le passage des bateaux de croisière et même développer le tourisme sportif avec les sports nautiques, les randonnées, les trails et même le golf.

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