Ile Maurice: Covid-19 l Dr Sok Appadu - "Le Covid ne disparaîtra pas, il est devenu chronique"

L'Allemagne renforce ses mesures contre le Covid-19 et le port du masque redevient obligatoire. L'Europe se prépare aussi à une nouvelle vague. À Maurice, même si le nombre de cas diminue, le virus ne se dissipera pas car le virus est devenu chronique, avance le directeur de l'hôpital ENT.

En Europe, le message se veut clair. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) confirment que le continent entre dans une nouvelle vague de Covid. "La pandémie de Covid- 19 n'est toujours pas terminée. Nous voyons des indicateurs remonter en Europe suggérant qu'une vague d'infections a commencé", déclare le directeur de l'OMS, Hans Kluge. Des infections qui augmentent au fil des semaines. En effet, en Allemagne, depuis le 1er octobre, le masque FFP2 est obligatoire dans les trains longue distance, les hôpitaux et établissements de soins. Le ministre fédéral de la santé allemande, Karl Lauterbach, envisage d'élargir le port du masque à d'autres activités et secteurs.

Chez nous, rien que pour le mois de septembre, 54 490 touristes européens sont arrivés à Maurice. Mais il ne faut pas céder à la psychose, soutient le virologue Shameem Jaumdally. "Le nombre de cas augmente en Europe, surtout qu'avec l'hiver qui arrive, les lieux à être ventilés diminuent dû au froid. Donc c'est mieux de recommander le port du masque." Toutefois, il pense qu'à Maurice avec l'été en approche, la chaleur et les rayons ultraviolets du soleil réduiront les risques de propagation. "Bien sûr, il faut que chaque individu prenne aussi ses responsabilités. Lors de rencontres et réunions, le port du masque peut s'avérer important."

%

Même ressenti du Dr Soobaraj Sok Appadu. "C'est à l'individu de se protéger. Pendant deux ans, on le lui a appris. Certains Européens ne prennent pas autant de précautions. Regardez dans les stades de football, plus de 60 000 personnes assis l'un à côté de l'autre et aucun masque." Commentant la situation en Allemagne, le directeur de l'hôpital ENT dira que la population allemande est âgée, d'où le besoin de la protéger d'une nouvelle vague. "Le Covid-19 est venu pour rester et il ne disparaîtra pas. C'est devenu une maladie chronique. Raison pour laquelle il faut toujours se préparer en amont." Justement au niveau des hôpitaux régionaux, des salles seront aménagées pour les patients positifs au Covid, même si pour le moment, tous ceux contaminés sont dirigés vers l'hôpital ENT.

Quid sur l'avenir de cet hôpital situé à Vacoas ? Quand sera-t-il de nouveau opérationnel pour les soins liés aux yeux, nez et à la gorge ? Pour le directeur de l'institution, rien ne sert de se presser. "Ce sera pour bientôt. Mais il ne faut pas pour autant que nous nous précipitions. Nous n'avons droit à aucune fausse manoeuvre. Il faut tout calculer étape par étape." Surtout qu'avec le changement de saison et l'entrée progressive dans la période festive, l'on ne peut se permettre de mélanger des patients positifs au Covid-19 à ceux souffrant d'une grippe dans les hôpitaux.

Interrogé sur les différents rapports émis sur plusieurs plateformes étrangères entourant la polémique autour des vaccins et le Covid-19, le Dr Sok Appadu déclare que c'est grâce à la vaccination, les mesures prises par les autorités qui ont permis que la maladie ne tue pas plus dans le pays. "Le vaccin nous a protégés efficacement. Surtout que nous avons une population avec des comorbidités. Sinon cela aurait été la catastrophe comme à la Réunion ou encore en Afrique du Sud."

La prise en charge à Maurice avec le confinement et la réouverture des frontières qui s'est faite au moment voulu font que le pays a été quelque peu chanceux de ne pas enregistrer plus de morts. "La population a aussi écouté l'avis des médecins. Il ne faut pas oublier qu'il faut au moins une dizaine d'années d'essai pour avoir un vaccin efficace ; cette foisci on a été pris de court." En tout cas, il lance un appel à la population de ne pas baisser sa garde, surtout avec les fêtes à venir...

Omicron S, un variant plus que mortel

Des chercheurs de l'université de Boston ont développé un nouveau variant, qui aurait un taux de mortalité de 80 %. En effet, ils ont combiné le variant Omicron au virus d'origine découvert à Wuhan en Chine et ils l'ont nommé "Omicron S". Des tests ont été effectués en laboratoire sur des souris. Les recherches ont prouvé que la mutation contient cinq fois plus de particules virales infectieuses que le variant Omicron. D'autres chercheurs ont condamné cette recherche car selon eux, c'est "jouer avec le feu", comme l'a déclaré le Pr Shmuel Shapira, scientifique israélien. Et qu'elle devrait être prohibée.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.