Madagascar: Transport maritime - Une politique à plusieurs objectifs

Selon le ministère des Transports et de la météorologie, la politique nationale de transport maritime en phase de validation permettra à Madagascar de bénéficier d'un secteur économiquement dynamique, pourvoyeur d'emplois décents, propre, sûr et sécuritaire, et garant d'une économie bleue durable.

Le but est de rendre effective la vision : " Transport Maritime, un outil de développement économique de Madagascar ". Cela a encore été rappelé cette semaine quand le ministère en charge des Transports et l'Agence Portuaire, Maritime et Fluviale (APMF) ont organisé une réunion de travail consacrée à l'avancement de la présentation aux instances de décision des projets de Politique nationale du transport maritime (PNTM), de Code du Transport Maritime, de Code du Transport Fluvial ainsi que de la proposition de ratification par Madagascar du "Maritime Labour Convention".

Il a également été indiqué à cette occasion que le projet de PNTM définit la vision commune à long terme pour le développement durable du transport maritime vis-à-vis des obligations internationales de Madagascar et en conformité avec la Politique Générale de l'État. Il a été élaboré à travers un processus participatif et inclusif de toutes les parties prenantes publiques et privées du secteur. Le ministère de tutelle qui a ajouté que les objectifs définis par les autorités et les parties prenantes du secteur sont d'intensifier, entre autres, la modernisation de la gouvernance du transport maritime et d'honorer les obligations découlant des conventions maritimes internationales ratifiées par Madagascar en matière de commerce, sécurité, sûreté et protection de l'environnement. Et ce département compte notamment sur la Banque Mondiale pour l'accompagner à travers le Projet d'appui à la connectivité des transports, le Projet de développement durable des routes et le Projet connecter Madagascar pour une croissance inclusive.

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On sait en outre que le projet de Code du Transport Maritime remplacera le Code maritime 2000 qui ne correspond plus ni aux besoins du secteur ni aux normes internationales auxquelles ce dernier doit se conformer. Pour répondre aux défis politiques, économiques, sociaux, commerciaux et environnementaux de Madagascar dans le secteur du transport maritime, ce nouveau projet de Code devrait permettre la réalisation des rénovations qui sont indispensables en termes d'infrastructures, de systèmes et de normes.

Ratification

Parmi les résultats attendus, citons la mise à disposition d'une référence nationale qui orientera les actions de l'Etat sur le long terme et qui comprendra, entre autres, l'intégration du régime de la limitation de la responsabilité des navires et de l'assurance maritime, la mise en œuvre de diverses conventions déjà ratifiées par Madagascar et la mise en place d'un registre ouvert appelé Registre International de Madagascar (RIM) pour le rehaussement de la flotte nationale et qui permettra aux propriétaires de navires, aussi bien nationaux qu'étrangers, opérant à l'international d'enregistrer à Madagascar des navires battant pavillon malgache.

Quant au projet de Code du Transport Fluvial, il a pour objectif de fournir un cadre général de référence pour la règlementation du transport fluvial et de la navigation intérieure. Enfin, la Convention internationale sur le travail maritime (MLC) est une convention de l'Organisation Internationale du Travail (OIT) qui a pour ambition de promouvoir le travail décent dans le secteur maritime. Elle regroupe près de 80 accords et recommandations internationaux visant l'amélioration des conditions de travail des gens de mer auxquels Madagascar n'a pas adhéré. Cette ratification permettra à Madagascar de se conformer aux normes minimales requises relatives au travail à bord des navires de commerce à l'international.

Par ailleurs, en matière de sécurité, les responsables se penchent actuellement sur les avancées obtenues par le secteur maritime en vue d'atteindre l'objectif de sauver des vies humaines en cas de danger ou d'accident, ainsi que les collaborations nécessaires en vue de l'harmonisation du SAR (recherche et le sauvetage). Le développement du MRCC (Maritime Rescue Coordination Center), la Politique nationale SAR maritime et les matériels et équipements pouvant être affectés pour le sauvetage sont les volets traités au cours des travaux.

Une feuille de route pour les actions à entreprendre dans le court terme a été élaborée à la suite des discussions menées dernièrement. Elle priorise entre autres le recadrage des textes réglementaires régissant le SAR, l'élaboration de la Politique nationale SAR et le renforcement des unités de coordination existantes.

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