Plainte déposée au commissariat de police d'Antsohihy. Une adolescente de 17 ans, victime de harcèlement sexuel, poursuit en justice son professeur d'éducation physique et sportive (EPS) qui l'a plongée pendant quatre années dans des tourments de l'âme et du cœur. Elle vit à ce jour une crise d'angoisse. La police a ouvert une enquête. La lycéenne, en classe de première, ses parents et trois témoins, ont été auditionnés, hier.

Puis, une convocation a été envoyée à la directrice de l'établissement chrétien. La fille a subi l'inconduite sexuelle du présumé obsédé, dès l'âge de 14 ans. " Il avait tenté de me séduire et de me parler d'amour. Je refusais de l'écouter. Je croyais qu'il allait s'arrêter là. Mais il revenait à la charge en me disant qu'il était prêt à payer mes frais de scolarité d'une année", raconte-t-elle.

Menaces

" Je lui répondais que mon père avait suffisamment de moyens pour les payer. Puis il n'arrêtait pas de me demander si j'avais changé d'avis ", poursuit la fille souffrante. À l'en croire, l'enseignant continuait de s'acharner sur elle, de lui proposer des rapports sexuels en échange de bonnes notes et de toutes autres promesses. Elle a décliné jusqu'au bout les avances de son harceleur. Par conséquent, le professeur aurait vociféré des menaces contre elle. Il l'aurait houspillée et moquée devant ses camarades de classe. Il aurait menacé de la refuser dans ses cours. Jusqu'ici, aucune mesure sérieuse n'a été prise contre ce responsable d'EPS suspecté, d'après nos sources au sein de l'établissement.

" Au lieu de l'éjecter, on a préféré renvoyer des élèves victimes qui avaient osé tenter de le dénoncer ou de porter plainte ", indiquent d'autres témoins. Le mis en cause évite les demandes d'interview de notre correspondant local. Il nierait les faits qu'on lui impute. Son passage devant l'équipe judiciaire est attendu.