Le privilège de Dadju, de passage à Madagascar pour un concert à la mi-octobre, d'avoir été emmené dans des tout-terrains noirs, a rappelé la hantise des 4×4 noirs liés aux vols d'enfants dans la Capitale, il y a quelques mois. Roulant à contresens sur la route des hydrocarbures Ankorondrano, tous feux allumés avec sirène, il a fait des milliers de jalou(ses)x sur les réseaux sociaux.
Décidément, les organisateurs du passage de ce chanteur français d'origine congolaise à Madagascar ont vu grand. Plus grand que ce que la Constitution républicaine malgache pouvait offrir de droit à un citoyen étranger. Voire à un citoyen malgache, au casier judiciaire vierge, qui paye ses impôts et vote à chaque élection.
Alors, certains internautes se demandent si les artistes malgaches peuvent aussi profiter de ce privilège. Une personnalité politique de premier rang a aussi réagi à ces images de trois véhicules, au moins. Même ce dernier n'a reçu un tel honneur lors de son passage à la tête d'une institution malgache.
Toujours est-il que les lois, la Constitution et le vivre ensemble sont loin d'être les premières préoccupations des hôtes de Dadju. Rendant une image de parvenu à ce chanteur international dans un pays où la pauvreté est presque une seconde peau chez plus de 80% de la population. À croire aussi que comme tout bon " Africain ", il aime être flatté.
Positionné au même rang qu'un chef d'Etat. Ou peut-être souffrait-il d'une maladie et qu'il fallait l'emmener en catimini aux urgences ou chez un médecin.