Togo: Une question de salubrité publique

25 Octobre 2022

L'Union européenne a financé le 4e lac de Lomé. Un ouvrage censé permettre d'absorber les eaux de pluie et mettre la population à l'abri de possibles inondations.

Problème, le site est devenu une décharge à ciel ouvert dont la vocation a été détournée par des habitants à l'esprit peu civique.

Une situation qui inquiète Hugo Van Tilborg, chef de la Coopération à la Délégation de l'UE au Togo.

Dans quel état se trouve le 4e lac ?

Cet ouvrage contribue vraiment à lutter contre les inondations. Mais nous constatons aussi les actes inciviques qui y ont cours de la part des riverains.

On ne peut pas les encourager dans cette démarche, mais en même temps, il n'existe pas d'endroits où déposer les ordures.

Sans alternative, moi riverain, je serai tenté de jeter les ordures dans la nature. C'est un comportement naturel ! C'est pourquoi, nous continuons par financer les programmes de gestion des déchets solides.

Le changement de comportement n'est pas quelque chose qui se fait du jour au lendemain.

Que comptez-vous faire pour rendre vos investissements au Togo durablement utiles ?

C'est un dialogue constant avec les autorités et la sensibilisation continue avec les populations. Ce sont des projets qui s'appuient sur des structures nationales de l'Etat car nous n'agissons pas en solo et les projets ne sont pas mis en œuvre seuls.

Nous avons juste aidé les autorités à mettre en place un ouvrage que nous avons jugé utile, notre responsabilité s'arrête là. Il ne nous revient pas de prendre une décision politique sur la gestion de l'ouvrage.

Tout ce qu'on peut faire est de discuter avec l'Etat et les structures nationales en charge pour voir comment trouver une solution à un problème qui se pose.

Ainsi, la France, dans le cadre du programme PEUL, est en train de financer ensemble avec le DAGL des aménagements socioéconomiques et sportifs autour justement de ce 4e lac pour qu'il soit plus vivant et ses berges plus sécurisées.

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