Madagascar: Pilotra - La vie du grand Sud racontée à travers un spectacle

La première maquette de " Pilotra " sera présentée au CRAAM Ankatso ce vendredi 28 octobre à partir de 15h30.

Une voie sans issue. Le pilotra est l'arme légendaire des " dahalo " ou bandits. Il est plus utilisé dans le grand Sud de Madagascar afin de riposter aux offensives des gendarmes. Ce spectacle est dédié à cette tradition qui se transmet de génération en génération. De nombreux enfants sont déjà condamnés perpétuellement dans le monde des " dahalo " dès leur jeune âge. Le comédien Slameur Barry Benson sera accompagné par Ranto Niaina, le musicien performeur et Toky Sedson qui est le percussionniste.

Il y aura aussi une petite scène de théâtre. " Le pilotra dont nous voulons parler est l'arme utilisée par les dahalo contre les kalachnikov des gendarmes. Les circonstances dans le Sud seront racontées durant ce spectacle multidisciplinaire. C'est le résultat d'une résidence de trois jours au Centre de ressources des arts actuels de Madagascar, CRAAM. En tant que première maquette, il sera progressivement perfectionné. Dans la partie sud de Madagascar, beaucoup d'enfants ne sont pas scolarisés et dès leur enfance ils sont obligés de s'introduire dans le monde macabre des dahalo. Les fusils artisanaux sont leurs armes secondaires, mais ils utilisent principalement le pilotra.

Ce qui rend spécial ce spectacle, c'est que le slam s'accompagne des percussions et de la guitare. D'habitude il se fait sans instruments. C'est une toute autre discipline que nous essayons de jouer, il y a le "spoken word", ainsi que la musique simple ", explique le comédien Slameur Barry Benson. Concernant le programme, il y aura un speech avant le spectacle et après il y aura un petit échange pour son amélioration. Beaucoup de changements pourraient survenir durant les tournées. Le but est de le placer dans des festivals internationaux et nationaux ou dans ces nombreux centres culturels pour célébrer cette lutte pour une paix dans le sud du pays.

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Il s'agit d'une lutte car il y a certains cris qu'on n'entend pas dans les grandes villes mais les choses réelles se passent à des milliers de kilomètres de nous. Tous les textes sont à la limite de la liberté d'expression dans notre pays. Ils ont essayé de tout pousser tout en restant sur la bonne voie. Ce sera un spectacle multidisciplinaire. Des solos de tam tam, de percussions et de la guitare, seront entendus.

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