Afrique de l'Est: Agression de la RDC et guerre médiatique

C'est autour de l'émission "Grand plateau" présentée par Jean-Marie Kassamba, que s'est tenu un échange florissant sur l'apport des médias dans la lutte contre l'agression de la RDC par le Rwanda et la guerre à l'Est.

L'émission "Grand Plateau" met, en effet, l'accent sur la guerre qui taraude la RDC et les moyens dont elle dispose pour éradiquer les conflits.

Elle est consacrée à la situation sécuritaire à l'Est d'une manière géostratégique.

"Parler de la République démocratique du Congo, cette République qui est aujourd'hui agressée, qui traverse des moments difficiles sous l'œil parfois complice de ceux qui pensent être de nos côtés ou à nos côtés. Cette République qui devrait normalement s'en sortir par elle-même, avec ses forces, avec son potentiel, avec sa population et l'expertise de chaque congolais ", a déclaré Jean-Marie Kassamba, présentateur de l'émission "Grand Plateau".

De grands spécialistes, professeurs d'universités et grands journalistes ont apporté leur réflexion en expliquant à l'opinion ce qui arrive à la RDC et comment régler ce problème.

Suite à une question posée par Jean-Marie Kassamba qui est de savoir si l'homme congolais est conscient du rôle que ce pays peut jouer et du risque qui pèse sur sa tête, Freddy Mulumba répond en disant :

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"D'une manière générale, le peuple congolais est conscient mais pas l'élite ".

Selon lui, la conscience vient deux domaines, l'histoire et la philosophie. Un homme qui ne connait pas l'histoire de son pays, il prend conscience quand il y a des grands événements, des difficultés. Il regrette aussi le fait qu'il y a trop peu des philosophes au Congo et que la philosophie congolaise s'estompe au fil du temps.

" Il y a trop peu de philosophie à l'école. A l'Université de Kinshasa comme dans d'autres universités, seule la philosophie occidentale est mise en exergue. Un philosophe pense sa société avant de penser le monde mais chez nous, nous pensons le monde en oubliant notre société ", a-t-il, par ailleurs, poursuivi.

Il traite cette ignorance de drame aiguë, il considère les écoles de la RDC comme coloniales du fait qu'elles continuent à prôner la philosophie occidentale au détriment de celle d'ici qui peut s'avérer expérimentale. Au-delà de débats politiques, les débats philosophiques sont aussi bénéfiques pour résoudre les soucis nationaux. Il faut faire la part des choses entre l'homme politique et l'homme intellectuel, rajoute-t-il.

Un Etat de lieu sur ce qui se passe avec les rwandais a été mis à la disposition de tous les intervenants en passant par les reportages des guerres en Ukraine qui laissent entendre que les victimes congolaises sont moins importantes que celles de l'Ukraine dans le sens où les médias internationaux avaient le contrôle sur l'audience pour plus d'influence au niveau de la rescousse. Par contre, lorsqu'il s'agit de la RDC, les multinationaux parlent de conflits interethniques, d'une altercation entre deux groupes armés en dénigrant l'ampleur de la guerre en République Démocratique du Congo.

Pour porter la voix du sang congolais, les médias congolais doivent être collectivement armés étant donné que Kinshasa, la capitale de la RDC, compte le plus grand nombre des médias, journaux imprimés, des journaux en ligne et forums des radios et télévisions.

"Les médias sont une grande puissance d'information, c'est le pouvoir. Les occidentaux investissent dans les médias et contrôlent l'audience et l'influence. Si nous voulons que les médias congolais puissent être à la hauteur, il faut que l'Etat y mette des moyens suffisants pour que les médias rayonnent et fassent la guerre à la guerre", prévient, pour sa part, le Professeur Voto.

"Les médias jouent un rôle capital, je considère que les médias qui saisissent le fond de cette agression doivent comprendre que leur responsabilité est aussi engagée autant que l'est celle des autorités qui dirigent ce pays", réaffirme, à son tour, Marcel Ngoyi, Editeur à la prospérité.

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