Un défi personnel. C'est ainsi que Andry Rajoelina, président de la République, considère l'opération de sauvetage de la compagnie Air Madagascar, ou Madagascar Airlines, c'est selon.
Le chef de l'État souligne que le transport aérien est un point essentiel dans l'objectif de la Grande île de booster de façon exponentielle le secteur du tourisme. Toutefois, il regrette que, malheureusement, la compagnie d'aviation nationale soit moribonde.
"Nous avons le choix entre la laisser mourir ou la sauver, entre mettre la clé sous la porte et laisser aux compagnies étrangères l'exploitation de la destination Madagascar. Seulement, votre Président n'est pas de ceux qui se laissent abattre. Aussi, je le prends comme un défi personnel. Nous allons sauver Air Madagascar", déclare-t-il.
À s'en tenir aux propos du locataire d'Iavoloha, en ouverture du forum national des investissements, hier, au Centre de conférences international (CCI), d'Ivato, cette opération de sauvetage démarre par l'achat de nouveaux aéronefs pour renforcer la flotte de la compagnie aérienne nationale. Aussi Andry Rajoelina annonce la signature de l'achat d'un Embraer qui assurera les vols intérieurs. Il peut aussi être affecté aux vols régionaux vers les îles voisines de l'océan Indien et pourra même faire le trajet Madagascar - Dubaï, selon ses explications.
L'idée d'acquérir un gros porteur pour faire les trajets longs courriers est déjà en branle à entendre le président de la République. Le choix d'acquérir de l'appareil est même déjà acté, de prime abord. Selon ses mots, il s'agira d'un Boeing Dreamliner dernier cri. Outre l'acquisition de nouveaux aéronefs, cependant, le locataire d'Iavoloha met l'accent sur l'impératif de remettre de l'ordre dans la gestion de cette entreprise d'État. "Il est impératif de remettre de l'ordre et d'apporter des solutions dans la gestion de la compagnie", conclut le Président Rajoelina.