Tunisie: Bulletin de l'environnement

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Tunis — Voici le Bulletin de l'environnement pour le mois d'octobre 2022:

//Rencontre le 2 novembre, sur la COP27 et les ambitions climatiques de la Tunisie

Une rencontre d'information se tiendra le 2 novembre 2022, à Tunis.sur le prochain Sommet du climat des Nations Unies (COP27), prévu à Charm el-Cheikh en Egypte, du 6 au 18 novembre 2022, à l'initiative de "BIODEV2030" du Bureau du " WWFNA ", Fonds mondial pour la nature-Afrique du Nord.

Cette rencontre, qui s'inscrit dans le cadre d'une série de rencontres BIODEV2030, axées sur la biodiversité, permettra d'informer les médias tunisiens, sur le prochain sommet du climat qui se tiendra pour la deuxième fois, en terre africaine (Afrique du Sud, Egypte). Elle permettra également, de présenter les ambitions climatiques de la Tunisie inclues dans sa Contribution nationale déterminée (CDN), un document que les pays membres de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement climatiques (CCNUCC) doivent mettre à jour et soumettre au secrétariat de la CCUNCC. Il s'agit de l'engagement de chaque pays à réduire ses émissions de gaz à effet de serre et son intensité carbone pour réaliser l'objectif de l'Accord de Paris, lequel consiste à maintenir la température mondiale à une moyenne au-dessous de 1,5 degré Celsius des niveaux préindustriels d'ici un siècle.

//Des jeunes leaders du climat de la région MENA voguent vers Charm el-Cheikh

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400 jeunes leaders du climat de la région du Moyen-orient et de l'Afrique du Nord, ont embarqué de Tunisie à bord d'un navire de Greenpeace, à destination de Charm el-Cheikh en Egypte, à quelques jours de la Tenue du Sommet de la COP27 (du 6 au 18 novembre).

Les jeunes leaders de l'environnement tentent de transmettre un message d'espoir et de solidarité et d'attirer l'attention sur le problème de la justice climatique dans le cadre de cette traversée intitulée " unis pour la justice climatique ".

La justice climatique dans les pays du sud devrait être au centre du sommet de Charm el-Cheik au moment où les pays riches rechignent à respecter leurs engagements financiers, en matière de mobilisation de ressources pour la lutte contre les changements climatiques dans les pays du sud, premières victimes de ces changements. Les leaders de l'environnement de la région de l'Afrique du Nord et de Moyen-Orient étaient réunis en Tunisie, dans le cadre d'un camp pour la justice climatique (du 26 au 30 septembre 2022).

//Urgence climatique

L'urgence climatique s'est fait entendre lors de la dernière session des Assemblées des Nations Unies tenues du 22 au 26 septembre 2022.

Lors du débat général, les pays insulaires ont appelé à assurer un tournant urgent de l'action multilatérale, et évoqué le " Ground Zéro climatique subi par le Pakistan, pays faisant partie des 10 pays les plus vulnérables aux changements climatiques, .....lequel a noyé un tiers de ce pays et touché 33 millions de personnes".

Kausea Natano, premier ministre de Tuvalu, un pays qui risque de devenir inhabitable d'ici 20 à 30 ans avait déclaré " si la communauté internationale permet à tout un pays de disparaître en raison des changements climatiques, quel espoir reste -t-il ?".

"C'est la première fois dans l'histoire que l'inaction collective de nombreuses nations, aura rendu des pays souverains inhabitables", a-t-il également, souligné.

//Finance climatique: L'Allemagne augmente le montant destiné aux pays les plus pauvres à 5,3 milliards d'euros

Le gouvernement allemand a déclaré avoir augmenté le financement climatique public pour les pays en développement et émergents à 5,34 milliards d'euros en 2021, ce qui signifie que le pays est sur la bonne voie pour atteindre son objectif de 6 milliards d'euros d'ici 2025, selon le ministère allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ).

Avec les fonds publics et privés mobilisés, le financement climatique allemand s'élève désormais à 8,1 milliards d'euros, et ce en tant que contribution allemande à l'engagement pris par les pays développés de fournir 100 milliards de dollars américains par an.

L"ONG Oxfam a critiqué les pays les plus riches, affirmant que la véritable valeur de leur soutien à l'action climatique ne représente qu'environ un tiers de ce qui est rapporté.

Les pays les plus riches n'avaient pas tenu leur promesse de fournir 100 milliards de dollars de fonds depuis la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique COP15 à Copenhague en 2009 et jusqu'à 2020.

Ces pays s'étaient engagés à mobiliser 100 milliards de dollars américains de ressources publiques et privées par an jusqu'à 2020, pour l'action climatique dans les pays en développement. Ce montant devant aider les pays les plus pauvres à réduire leurs émissions et à s'adapter aux effets du changement climatique.

L'objectif avait été officialisé lors de la COP16 à Cancun, et lors de la COP21 en 2015 à Paris, il a été réitéré et prolongé jusqu'en 2025.

Toutefois, la crise énergétique pourrait avoir un impact sur la volonté des pays de l'UE de soutenir les pays en développement.

//La FAO recommande d'intégrer la biodiversité dans les pratiques quotidiennes de gestion forestière

L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture ( FAO ) et le Centre de recherche forestière internationale ( CIFOR ) viennent de publier une étude sur l'intégration de la biodiversité dans la foresterie.

Cette étude évalue les bonnes pratiques et les solutions qui équilibrent la conservation et l'utilisation durable de la biodiversité forestière dans 8 pays : Congo, Éthiopie, Finlande, Japon, Malaisie, Mexique, Pérou et Royaume-Uni.

Donner la priorité aux politiques, plans, programmes, projets et investissements forestiers qui ont un impact positif sur la biodiversité au niveau de l'écosystème, des espèces et de la génétique et intégrer la biodiversité dans les pratiques quotidiennes de gestion forestière, ainsi que dans les plans de gestion forestière à long terme, à différentes échelles, sont les principales recommandations de cette étude.

La déforestation est le facteur le plus important de la perte de biodiversité forestière avec 10 millions d'hectares de forêts convertis chaque année principalement pour l'agriculture, selon la FAO

Jusqu'à 30 % des espèces d'arbres sont aujourd'hui menacées d'extinction. En raison de la surexploitation, les populations d'animaux sauvages ont également, été décimées dans de vastes zones forestières, menaçant la survie de nombreuses espèces. Les aires protégées, qui sont considérées comme la pierre angulaire de la conservation de la biodiversité, couvrent 18 % des forêts du monde, tandis que 30 %, bien plus importantes, sont principalement destinées à la production de bois et de produits forestiers non ligneux.

L'étude a évoqué d'autres menaces pour les forêts et la biodiversité, telles que les perturbations qui n'entraînent pas nécessairement la déforestation, mais qui ont néanmoins des effets dévastateurs sur la santé et la vitalité des forêts - et par conséquent sur leur capacité à fournir une gamme complète de biens et de services écosystémiques.

//UE : 600 millions d'euros pour la sécurité alimentaire

La Commission européenne a mobilisé 600 millions d'euros du Fonds européen de développement pour accroître le soutien à la sécurité alimentaire des pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique.

Dans sa communication au Parlement européen concernant son plan d'actions pour 2023 (18 octobre 2022), la CE a souligné que la crise alimentaire actuelle causée par la forte hausse des prix, les graves sécheresses et l'invasion russe de l'Ukraine, compromet la sécurité alimentaire dans le monde et représente un défi de taille.

Dans ce document, la CE a aussi, mis l'accent sur la nécessité de faire face aux menaces mondiales croissantes et à la nouvelle réalité géopolitique, à travers l'accélération de la transition verte qui " améliorera notre sécurité alimentaire à long terme, en créant un environnement durable et un système alimentaire résilient ".

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