Madagascar: Jirama - Polémique sur les primes de performances

La réforme est-elle réellement engagée au niveau de la Jirama ? Une question qui mérite d'être posée dans un contexte où les finances de la société sont au rouge et aussi après les scandales à répétition qui ont secoué cette compagnie nationale des eaux et de l'électricité. Les services offerts par la Jirama restent également l'objet de virulentes critiques avec les coupures d'électricité incessantes. L'horizon 2027 est annoncé comme issue des délestages. Les dirigeants de la compagnie sont, en effet, acculés pour faire bouger les lignes. À commencer, entre autres, par rectifier le tir sur la politique de rémunération des employés de la Jirama. Les dirigeants de la société nationale font alors entrer la notion de primes de performance pour ses effectifs.

Prime de rendement

Cette nouvelle mesure concerne en premier lieu, selon de sources concordantes, les membres de la direction qui ne seront plus primés sur la base de l'habituelle prime de rendement octroyé à tous les employés de la Jirama, mais plutôt sur des primes de performance. Les recommandations de la Banque mondiale dans le projet Pagose y sont pour quelque chose. Selon toujours nos sources, les futurs bénéficiaires de ces primes de performance doivent renoncer à leur augmentation de salaire annuel et l'habituel prime de rendement, laquelle est octroyée qu'il y ait eu rendement ou non. À en croire ces propos, les salariés de la compagnie nationale d'eau et d'électricité seront alors jugés sur leur productivité.

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Des objectifs ont été fixés par poste et d'une manière individuelle, de concert entre les dirigeants de la société et les bailleurs de fonds. Pourtant, le dispositif semble ne pas faire l'unanimité. Il est contesté sous l'impulsion de certains hauts responsables qui veulent non seulement " maintenir le statu quo " au sein de la Jirama mais aussi " freiner la réforme qui est en marche ". La nouvelle politique de rémunération devient un sujet de controverse au sein de la Jirama. Certains soupçonnent de la corruption et portent plainte auprès du bureau indépendant anti-corruption. Le ministère de l'Énergie et des Hydrocarbures, quant à lui, est étonné, selon certaines sources, sur la distance qu'il a prise par rapport à la situation. Le département de Andry Ramaroson veut-il réellement impulser la réforme au sein de la Jirama ?

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