Afrique: Les Conseillers frondeurs en mettent une couche au préfet Sogbo

Bas Mono 1, la crise s'enlise et tant pis pour le développement de la Commune d'Afagnan. Alors que sa gestion de la Commune est très critiquée par 9 des 13 Conseillers municipaux, le Maire Anani Djogbessi reste en poste. Et ceci, alors même que le Préfet de Bas Mono, Kokou Sogbo se montre impuissant.

Après avoir " acté " la destitution du Maire Djogbessi, ceci pour la deuxième fois de leur mandature, les Conseillers municipaux frondeurs, en conférence de presse le week-end dernier étaient face la presse afin d'apporter des explications aux populations sur les tenants et les aboutissants de leur démarche.

Entre autres critiques, ils fustigent l'opacité de la gestion du membre de la CDPA à la tête de leur commune. "La gestion de nos sites de recettes est confiée par Monsieur DJOGBESSI Anani à des personnes choisies par lui seul et n'ayant aucun contrat avec la mairie ", lui reprochent ses collègues. La liste des griefs portés contre lui est longue : commande de tickets sans souche, gestion scandaleuse des commandes de timbres, modification unilatérale du budget primitif 2022, la concussion... Le registre de délibération n'est jamais mis à jour, parce que monsieur DJOGBESSI Anani n'a jamais remis les documents des procès-verbaux (PV) et des comptes rendus (CR) à la Secrétaire Générale disant ne pas avoir confiance en elle, et de même, il refuse de signer les PV et CR des réunions pour affichage public et ceux-ci n'ont jamais été envoyés au Préfet pour le contrôle de légalité", lit-on dans les morceaux choisis des déclarations des fondeurs.

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" Depuis trois ans, nous n'avons rien fait à notre population, même pas un seul table banc. Or, ce sont ces pauvres contribuables qui restent sous le chaud soleil et la pluie pour nous apporter les recettes nécessaires à travers les taxes locales dont nul n'a le droit d'en abuser ", regrettent les Conseillers qui jugent que le Maire Djogbessi à ce jour " n'a plus la légitimité ni de convoquer ni de présider une quelconque session ".

Et implicitement, ils vont jusqu'à accuser le représentant du pouvoir central, le préfet Sogbo. D'après eux, si le Maire reste toujours en poste et accroché à son fauteuil, malgré les critiques c'est parce que, " quelque part, quelqu'un n'a pas joué sa partition ". Le préfet d'après eux aurait pu prononcer la sentence ultime.

Suspendant les travaux, le 26 Octobre dernier, il a renvoyé les parties à un nouveau round de dialogue pour une solution à l'amiable. Reste à savoir si l'amiable est encore possible vu le déchirement existant.

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