Luanda — Le Conseil supérieur de la magistrature judiciaire (CSMJ) a décidé ce jeudi que la contrebande de carburant devrait être traitée dans le cadre pénal, et non administratif, comme c'est le cas actuellement.
Pour donner corps à cette délibération, le CSMJ propose la création, dans les 18 provinces de l'Angola, de mécanismes permettant de saisir les tribunaux des processus liés à la contrebande de carburant.
S'adressant ce jeudi à la presse, le porte-parole du CSMJ, Victor Assuilo, a déclaré à l'issue de la rencontre, que l'infraction susmentionnée peut être punie de peines allant de trois mois à deux ans de prison, selon la gravité de l'affaire.
"La contrebande de carburant doit essentiellement être portée devant les tribunaux, car c'est l'instance compétente, en vertu de la loi, pour traiter cette affaire, puisque cette infraction est passible d'une peine d'emprisonnement", a précisé le porte-parole du CSMJ, Victor Assuilo.
Victor Assuilo, qui est également juge, a souligné le fait que la contrebande de carburant génère des contraintes majeures pour l'économie nationale.
Cependant, a-t-il dit, la situation s'aggrave, car en Angola la vente de carburant est subventionnée par l'État.
En outre, les données du Service d'investigation criminelle (SIC) indiquent que de janvier à octobre de l'année en cours, il y a eu 113 cas de contrebande de carburant, totalisant plus de 100 mille litres.