Ile Maurice: Transport - Des taximen remontés contre les nouvelles licences d'opération

Sommes-nous en campagne électorale ? C'est la question qui taraude l'esprit des chauffeurs de taxis. Ils s'interrogent sur le pourquoi de nouvelles licences alors que ce secteur est au plus mal. Asraf Ali Ramdin, secrétaire de la General Taxi Owner's Union sent que les élections sont imminentes. "Mon expérience de plus de 25 ans me fait penser que l'on est déjà entré dans une campagne." Il se veut critique, surtout devant le nombre de permis qui seront délivrés aux nouveaux chauffeurs de taxi d'hôtels. "Avant, on demandait au moins trois ans d'expérience dans le domaine pour obtenir cette licence. Il fallait que la personne connaisse l'île bien ou encore la région où il évolue."

Par contre, selon un communiqué que les syndicalistes du transport ont obtenu, il n'est nullement mentionné le nombre d'années d'expérience que la personne se doit d'avoir. "Le demandeur doit résider dans un rayon de cinq kilomètres de la base d'opération. Il doit avoir une licence de taxi, et ne pas avoir de casier au cours de ces trois dernières années. Mais, cela ouvre la porte à ceux qui débutent dans le métier. Qu'en est-il de tous ces chauffeurs qui attendent depuis des années à travailler pour les hôtels ? J'en connais un qui depuis 17 ans travaille avec un hôtel et qui n'a pas le droit de faire cette demande. On ne demande pas de permis de taxi, mais juste une licence."

Même son de cloche pour Raffick Bahadoor, président de la Taxi Proprietors' Union. Pour lui, c'est une provocation faite à l'égard de la communauté de chauffeurs de taxi. "Déjà que nous traversons une situation des plus difficiles avec la baisse dans le nombre de courses effectuées au quotidien. Aller grossir le nombre de patentes pour les chauffeurs d'hôtels alors qu'eux-mêmes n'arrivent pas à joindre les deux bouts... " Il ne peut que s'interroger sur un point. "À qui profite cela ?" En laissant sous-entendre que ceux qui seraient proches du gouvernement pourraient se voir octroyer un permis sans grande difficulté.

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Face à cette situation, les syndicalistes ne comptent pas chômer. Ils se réunissent déjà pour mettre une injonction au tribunal contre cette décision. "Nous ne sommes pas d'accord avec la manière dont la National Land and Transport Authority et le ministère comptent fonctionner", avance Asraf Ali Ramdin. Nous avons sollicité le ministère de tutelle, sans toutefois avoir de réponses à nos questions sur ce sujet épineux.

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