Ile Maurice: Passeport d'Atma Shanto - La police appelée à revoir sa position

Les différents syndicats font bloc autour d'Atma Shanto. À la suite d'une manifestation en 2019, ce dernier avait été arrêté en octobre dernier et libéré sous caution. Toutefois, il s'est vu confisquer son passeport par la police et le Passport Immigration Office. C'est la raison pour laquelle les syndicalistes montent au créneau et demandent à la police de lui rendre son passeport afin que le président de la Fédération des Travailleurs Unis (FTU) puisse participer à des missions à l'étranger, dans l'intérêt des membres de son syndicat.

C'est ce qu'a soutenu Narendranath Gopee, président de la Federation of Civil Service and other Unions, lors d'une conférence de presse, hier, à Port-Louis. "Nous avons une épée de Damoclès sur nos têtes à chaque fois que nous tenons un rassemblement public. Quand cette loi a été promulguée en 2008, le Bureau international du travail avait attiré l'attention sur la façon dont elle serait appliquée par la police mauricienne. Surtout en évoquant de possibles arrestations arbitraires. Heureusement, quand nous allons en cour, les cas sont rayés. La police ne peut arrêter les syndicalistes sans même mentionner quelle section de la loi a été enfreinte."

Il ne comprend pas comment la police peut penser qu'Atma Shanto risque de quitter le pays. "Pour aller où ? Il a été élu par les membres de son syndicat pour les défendre. C'est son rôle d'aller à l'étranger quand il est invité à commenter sur la situation des travailleurs à Maurice. C'est la raison pour laquelle je demande à la police de revoir sa position et de lui restituer son passeport." Il a été rejoint dans ses propos par Sheldan Rungasamy, de la Confédération des travailleurs des secteurs public et privé. "C'est le devoir du syndicaliste de représenter le travailleur mauricien à l'étranger."

%

De son côté, Atma Shanto avance que tout ce qui lui arrive ne l'intimide pas ni ne l'empêche d'assumer ses responsabilités. "Je pense qu'aujourd'hui, on utilise une stratégie pour diminuer le corps syndical aux yeux de l'opinion publique. D'autant plus que nous savons que nous traversons une situation difficile car il y a la violation des droits des travailleurs aussi bien dans le public que dans le privé." Il rassure qu'il se présentera le 7 décembre en cour et verra quelle sera la décision adoptée par la police.

Affaire Laurette: appel lancé pour éviter des dérapages

"Évitez les commentaires à caractère communal." Message de Narendranath Gopee, hier. Il est revenu sur l'arrestation de l'activiste Bruneau Laurette. Pour lui, il faut éviter tout dérapage, surtout sur les réseaux sociaux. "Pour le moment, nous ne pouvons ni dire si Bruneau Laurette a tort ni s'il a raison. Nous sommes neutres par rapport à cette question. Il y a une enquête policière, et nous laissons la police faire son travail." Toutefois, il condamne les commentaires postés sur Facebook. "En tant que syndicalistes, nous défendons toute la population et toutes les communautés des travailleurs. Il est désagréable de voir les dérapages quand certains ethnicisent cette arrestation. Cela peut déclencher le feu dans la société mauricienne."

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.