Ile Maurice: Père Patrick Langue - "Il y a des divorces qui sont inévitables"

12 Novembre 2022
interview

Le père Patrick Langue, prêtre jésuite, accompagnateur des couples et animateur de conférences, était à Maurice à la demande du Cardinal Piat pour expliquer le nouveau positionnement de l'Eglise catholique par rapport aux divorcés-remariés. Celle-ci n'est plus dans la condamnation, voire l'excommunication mais dans l'accueil, la bienveillance, l'accompagnement, tout en incitant ces personnes à faire un travail personnel de discernement.

Pourquoi est-ce que l'Eglise a longtemps traité les divorcés-remariés comme des parias ?

D'abord, l'Eglise a toujours considéré et continue à considérer que le divorce est en soi une mauvaise chose et la rupture d'un engagement sacré. Un couple ne se marie pas religieusement pour divorcer ensuite. Surtout, le divorce est le plus souvent source de souffrances parce que généralement, l'un ou l'autre ne souhaitait pas divorcer ; celui ou celle qui est abandonné connaît de très profondes souffrances, qui durent très longtemps. A travers le divorce, la violence et la souffrance atteignent aussi les enfants. Le plus beau cadeau que des parents font à leurs enfants c'est de s'aimer. Et lorsqu'ils ne s'aiment plus, la situation est source de troubles intérieurs, de culpabilisation, de déstabilisation pour les enfants.

L'Eglise a, en ce sens, de bonnes raisons de s'être opposée au divorce. En revanche, on peut considérer que les sanctions ont été extrêmement fortes et finalement cruelles, pas systématiquement mais souvent injustes. Les raisons de cette dureté sont, je crois, historiques. Pendant très longtemps dans les pays catholiques, le divorce était interdit : la loi religieuse et la loi civile se confondaient. Le divorce a été reconnu par les différents états européens, progressivement et tardivement dans certains pays. Par exemple, en Italie, la reconnaissance du divorce date de 1970. Au départ, les divorcés étaient très peu nombreux et ils étaient souvent anticléricaux. Le divorce était une espèce de manifestation de liberté face à l'Eglise. Les sanctions ne les atteignaient donc pas toujours. Puis, les divorces se sont multipliés après la seconde guerre mondiale, les sanctions ont atteint des baptisés attachés à la foi, à l'Eglise. Les exclusions ont été ressenties douloureusement.

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L'anticléricalisme ne s'est-il pas justement développé en réaction au côté rigide de l'Eglise ?

Oui, je crois que l'anticléricalisme et la rigidité de l'Eglise se sont mutuellement nourries. Mais les réactions anticléricales ont été au XIXe siècle d'une violence qui n'était plus justifiée. Ce qui a conduit l'Eglise à des raidissements malheureux, face au progrès des sciences par exemple. Rigidité aussi par rapport aux divorcés remariés. Jusqu'au début des années 70, ils ne pouvaient pas être enterrés religieusement, ils étaient exclus jusque dans la mort. Sur ce point, le changement est provenu dans les années 70 à la suite du Concile Vatican II, d'abord avec le pape Jean XXIII, puis avec le pape Paul VI. Jusqu'au changement du nouveau Droit Canon de 1983, ils étaient considérés comme bigames et le divorce était considéré comme une infamie. Ils subissaient une exclusion dans les faits, qui était assez cruelle parce qu'elle atteignait les enfants.

Jusqu'au Concile Vatican II, dans les écoles catholiques, le plus souvent, il n'y avait pas d'enfants de divorcés, ils n'y étaient pas admis. Il y avait des régions où ils n'étaient pas baptisés et on refusait de les inclure dans l'Eglise. Au concile Vatican II, l'orientation donnée a été de ne pas être dans une logique de condamnation. C'était un rapport au monde radicalement nouveau, par exemple, une ouverture sur toutes les religions. Une importance nouvelle a été accordée à la conscience personnelle. Ce changement d'esprit a lentement bénéficié aux baptisés divorcés-remariés.

En 1984, le pape Jean Paul II dans une exhortation apostolique affirmait enfin clairement qu'on doit faire des distinctions entre les personnes divorcées-remariées comme c'était le cas auparavant. Les personnes étaient considérées de l'extérieur. Cela veut dire que l'on ne considérait pas leurs raisons, leurs intentions, leurs circonstances atténuantes mais uniquement leur situation, en règle ou pas en règle. Le principe juridique : on ne juge pas des intentions mais des actes, c'est une protection de la personne et de sa liberté de penser, qui a été appliquée aux divorcés. On ne juge pas leurs intentions, leur vie spirituelle, leurs raisons, on ne regarde que l'extérieur. Or, le Christ lui critiquait les pharisiens qui jugeaient les personnes de l'extérieur et invitait à considérer l'intérieur des personnes. Mais comme je l'ai dit, ce changement n'a que lentement bénéficié aux baptisés divorcés-remariés.

Comment cela ?

Parce que parmi les personnes divorcées, il y a une grande diversité. Il y a les personnes qui ont été abandonnées alors qu'elles n'ont jamais souhaité divorcer et y ont même résisté. Il y a, au contraire, des hommes ou des femmes qui ont séduit un époux ou une épouse, ce qui du point de vue spirituel est coupable. Ils ont séduit, brisé un couple, une famille, enlevé un père ou une mère à ses enfants. Mais cela n'a rien à voir avec celui qui a été abandonné.

On pourrait voir des cas très différents. Il y a aussi des personnes libres ou veuves, qui ont épousé quelqu'un qui était abandonné. Quelle est leur responsabilité humaine ? Il y a bien un problème religieux car la personne divorcée s'était engagée à ne pas dissoudre son couple mais dans l'attitude d'un homme libre, qui épouse une femme divorcée, qui a trois ou quatre enfants, qui va prendre en charge les enfants alors qu'il n'a pas provoqué le divorce, il y a la générosité, beaucoup d'humanité, il y a peut-être un amour très respectueux, très profond, cet amour agape qui est l'amour propre révélé dans l'Evangile et qui peut être vécu dans ce couple. Comment peut-on considérer cet homme ou cette femme sur le même plan que l'homme et la femme, qui ont séduit et provoqué la destruction d'un couple, la séparation d'une famille ?

Il y avait là quelque chose d'incohérent. Et c'est le pape Jean Paul II qui, le premier, a mis le doigt sur ce problème. Il a demandé, exigé que l'on accueille de manière chaleureuse dans l'Eglise ces personnes qui n'étaient pas coupables du divorce. Le pape Jean-Paul II avait de très bonnes paroles, des paroles encourageantes pour ces personnes divorcées, qui étaient dans une nouvelle union, mais dans les faits, il n'y avait pas de changement significatif, sauf cette cordialité, cette chaleur, cette sympathie, ce regard bienveillant. Les personnes divorcées-remariées continuaient à souffrir de nombreuses exclusions. Souvent, elles ne pouvaient pas faire la catéchèse, elles ne pouvaient être marraine ou parrain, elles ne pouvaient communier ou recevoir le sacrement de pardon, le sacrement du malade.

Y compris le sacrement du pardon ?

Oui, la personne divorcée, qui s'est remariée ne respecte pas objectivement l'engagement qu'elle a pris de ne pas dissoudre son mariage. Au regard de l'Eglise, le premier mariage demeure et la personne est donc extérieurement en situation d'adultère. On ne peut pas dire que rien ne s'est passé. Il y a eu un échec, une infidélité à l'engagement

Même si elle l'a subi ?

Oui et non. Je pense, par exemple, à une jeune femme dont j'avais célébré le mariage, qui a été abandonnée un soir. Elle et son mari ne se sont pas battus ni affrontés. Il a dit qu'il est tombé amoureux fou d'une autre et le soir même, il a fait sa valise et est parti, laissant sa femme enceinte de leur troisième enfant. Elle a dû travailler dur pour sa famille. De quoi est-elle responsable quand elle se remarie ? Je crois que, humainement, on ne peut pas la considérer coupable. Même s'il y a bien un échec à la base. Une parole a été dite à laquelle elle n'a pu être fidèle. Il y avait bien un engagement qu'elle avait pris de ne pas dissoudre son mariage. Elle ne pensait pas que cela se passerait ainsi. Je regarde cette jeune femme avec énormément de bienveillance, d'affection, d'amitié. Il faut avoir, à son égard, beaucoup de compréhension. Il faut tenir deux réalités : la valeur d'un engagement solennel, qui avait été pris, et la nécessité pour cette jeune femme de continuer à vivre, de dépasser l'échec qu'elle a connu, la nécessité intérieure qu'elle ressent d'aimer et d'être aimée.

Mais si on ne s'aime plus, faut-il rester ensemble et jouer la comédie pour les enfants ?

Je ne crois pas qu'il faille jouer la comédie. Mais il ne faut pas non plus confondre l'amour et les sentiments. Quand vous êtes mère de famille et que vous avez un enfant adolescent, insupportable, odieux, qui ne vous traite pas très bien, quand à 23 heures, il n'est pas rentré, vous êtes inquiète. On peut avoir un sentiment d'exaspération face à un adolescent mais cela ne veut pas dire qu'on ne l'aime pas. Cette confusion entre l'amour et les sentiments ne me paraît pas pleinement juste. Il y a des moments où dans un couple, un homme peut être fatiguant et sa partenaire peut être lasse de cette situation. Mais est-ce à dire qu'elle ne l'aime plus ? Si vraiment elle l'aimait, elle continue à l'aimer comme la mère d'un enfant adolescent continue à l'aimer malgré son comportement.

Et je crois que l'amour que révèle l'Evangile est un amour de cette profondeur-là. Les sentiments aident mais il n'y a pas que le sentiment. Et beaucoup de personnes confondent la passion et l'amour. La passion ce n'est pas l'amour. On ne regarde pas l'autre en vérité. On croit qu'il est beau comme un acteur de cinéma alors qu'il ne l'est pas. On croit qu'il a toutes les qualités alors qu'il a aussi quelques bons défauts. Il faut avoir dépassé la passion pour entrer dans l'amour. L'amour est plus profond que le sentiment et je crois que c'est la beauté de l'Evangile que de faire découvrir une profondeur de l'amour, qui est essentiel à la réussite du couple : je t'aimerai, je serai avec toi, quelles que soient les circonstances, en forme ou non, malade ou en bonne santé...

Dans le fond, je crois que chacun aspire à être aimé d'un tel amour. Je crains que nous soyons dans une époque où souvent, les jeunes couples n'ont pas la détermination de dépasser les difficultés. Si on prend un engagement, c'est précisément pour le temps des difficultés. Cela ne signifie pas qu'il n'y ait pas des couples où la séparation ne soit pas un mal nécessaire, inévitable : quand l'autre est habituellement ou souvent violent, par exemple. Un homme ou une femme ne peut se laisser traiter comme une serpillère sur la durée. Il y a donc des divorces, des séparations qui sont inévitables.

"Un homme ou une femme ne peut se laisser traiter comme une serpillère sur la durée"

Et si l'on se rend compte que l'on s'est simplement trompé sur ses sentiments ?

Le Pape François propose que l'Eglise aide les jeunes à faire un véritable discernement, un véritable choix. Un discernement c'est un choix en profondeur, éclairé par Dieu, sous la lumière du Seigneur, où il y a une part très spirituelle et une part très rationnelle aussi. Souvent dans les mariages aujourd'hui, on aime avec passion mais il n'y a plus de dimensions rationnelles. Or, il n'y a pas d'opposition entre la réalité spirituelle de l'amour et une approche rationnelle. Dans l'Evangile, Jésus dit que celui qui veut construire une tour doit se demander s'il a les moyens d'aller jusqu'au bout. S'il n'a pas les moyens, il ne commence pas à la construire. Je crois qu'il en est de même pour le mariage.

Avant même la préparation au mariage, il faut qu'il y ait et c'est la proposition du Pape François, un véritable discernement. Pour cette question de discernement, l'Eglise a un savoir-faire, une tradition, en particulier chez les Jésuites. Se marier n'est pas une espèce de coup de cœur. On voit des couples qui se marient parce qu'ils vivent ensemble, ils ont acheté les meubles ensemble et ce serait compliqué de se séparer. On voit aussi des couples où la femme a l'intuition que l'homme s'éloigne, elle demande alors le mariage pour verrouiller la relation. Ce sont de mauvaises raisons. Il faut d'abord qu'il y ait un meilleur discernement. Le pape François demande aussi que la préparation au mariage soit plus approfondie et s'étale sur un an ou 18 mois. Il demande également qu'il y ait un meilleur accompagnement des couples.

Vu que les prêtres ont fait vœu de célibat, sont-elles les personnes les plus indiquées pour animer ces cours ?

C'est meilleur qu'il y ait des couples avec le prêtre. Cela dit, j'ai préparé plus de 300 couples au mariage, de manière individuelle et j'ai une connaissance de la vie conjugale car j'ai beaucoup écouté les couples et je les écoute toujours. Dans le fond, je connais un peu la vie de centaines de couples alors qu'un couple ne connaît bien la vie que de son couple.

Quelle est la nouvelle position de l'Eglise par rapport aux divorcés remariés ? Comment l'église va procéder avec eux ?

Il y a un changement extrêmement profond, qui est plus qu'une inflexion. L'Eglise était bloquée dans une conception juridique et le pape François, qui a une grande expérience de la vie intérieure, de la vie spirituelle, a décidé de proposer aux couples un parcours spirituel où ils vont relire leur histoire, en présence de Dieu, à la lumière de l'Evangile, pour y voir la grâce, ce qu'il y a eu de beau, de bien, d'heureux, même s'il y a aussi eu des épreuves, des difficultés, des sources de souffrance, pour comprendre, à partir de cette relecture, les circonstances atténuantes de leur séparation et de leur remise en couple. S'il y a des circonstances atténuantes, qui ont du poids, alors selon la terminologie de l'Eglise, ces personnes ne sont pas en situation de pêché mortel du fait de lourdes circonstances atténuantes. A ce moment-là, elles découvrent leur situation réelle devant Dieu, intérieure, spirituelle qui ne correspond pas à la situation extérieure et à la réalité simplement juridique. Certaines se découvrent en grande amitié avec Dieu alors qu'elles ont vécu un échec. Ou encore une personne peut, après 30 ou 40 ans, avoir eu des responsabilités lourdes dans un divorce mais elle a changé et elle n'est plus la même. Elle reconnaît le mal qu'elle a fait et elle a une relation à Dieu très différente.

Cela se fait en couple ?

Non, individuellement car la relation avec le Seigneur est personnelle, unique. Chacun est aimé d'une manière unique par Dieu et chacun a une relation unique au Seigneur. La personne qui a été abandonnée, celle qui a le sentiment que son mariage n'est pas valide, même si elle ne peut le prouver, celle qui s'est remariée d'abord pour élever ses enfants, ces personnes sont prédisposées à faire le chemin ouvert par le pape François. En revanche, celui qui vient d'abandonner sa femme et ses enfants parce qu'il a été séduit par une petite jeunette, il ne peut pas vivre ce parcours. Il provoque de grandes souffrances et ne peut s'engager immédiatement sur un chemin de réconciliation complète avec l'Eglise.

Sauf s'il change ?

S'il dit qu'il a changé et qu'il reste avec la petite jeunette, ce n'est pas vraiment changer. Mais pour celui-ci s'applique le second principe affirmé par le pape François : personne ne doit être rejeté.

Donc changer, cela signifie chambouler sa vie ?

Pour la plupart non. Cela dépendra des situations. Le parcours ouvert par le pape François est au cas par cas. On lui propose d'être accompagné pour un discernement de sa situation devant le Seigneur et une meilleure intégration. Accueil chaleureux et bienveillant, accompagnement, discernement de sa situation devant le Seigneur et une meilleure intégration qui peut aller, au cas par cas, jusqu'au sacrement de pardon et à la table de communion.

Et pour ceux qui ne veulent pas prendre ce chemin, que se passe-t-il ?

Personne n'est obligé à faire quoi que ce soit. C'est un cadeau qui est fait aux personnes divorcées-remariées. On leur propose de cheminer gratuitement avec un accompagnateur formé. Si on va chercher un coach en ville, on le paie très cher. Là, c'est gratuit ! Certains ne sont peut-être pas prêts. Ils ne le sont pas maintenant mais ils le seront peut-être dans un an ou deux mais en attendant, l'Eglise leur reste ouverte et chacun y est accueilli. On leur dira qu'ils ont leur place dans l'Eglise et qu'ils sont aimés du Seigneur. Dans toutes les conférences que j'ai animées, j'ai donné la bénédiction. C'est fort une bénédiction et je leur ai dit, qu'elles sont aimées du Seigneur. Toute personne divorcé-remariée, même si elle est coupable dans la séparation, est aimée du Seigneur.

C'est parce qu'elle est aimée du Seigneur qu'elle peut se mettre en chemin, peut-être pas maintenant mais un peu plus tard. Mais chacun sera accueilli. Le pape François va jusqu'à dire à celui qui résiste, vous avez votre place, vous pouvez participer à un groupe de prières, à une étude de la Bible, vous pouvez venir à la messe. Il se peut que des personnes ne soient pas encore prêtes à faire le chemin mais elles peuvent faire de bons catéchètes. Ce n'est pas une contrainte ni une obligation, c'est un cadeau.

Mais pour pouvoir aller jusqu'au sacrement du pardon et recevoir l'Eucharistie, il faut faire ce chemin. Il y en a qui s'arrêteront à mi-chemin parce qu'ils n'arrivent pas, par exemple, à pardonner à leur ex-époux. Ce n'est pas de leur faute. Ils ne peuvent pas sur le moment. Ils ne sont pas allés jusqu'au bout du chemin mais ils seront toujours considérés avec bienveillance. J'accompagne des couples, qui ont vécu des choses difficiles. Même ceux qui sont coupables.

Le chemin dépendra de chacun. Ce n'est pas un chemin où l'on est sûr qu'on aboutira à tel ou tel endroit. On se met en route mais on ne sait pas où l'on va aboutir. C'est un peu le chemin en terre inconnue. Et ce ne sera pas une récompense parce qu'on a bien fait le chemin. Ce sera une prise de conscience qu'on est en amitié avec le Seigneur, qu'il désire donner son pardon à la personne parce que son cœur s'est vraiment ouvert. L'accompagnateur n'est que le témoin et l'aide.

Pourquoi cette nouvelle posture a pris du temps pour cascader aux diocèses des différents pays ?

Il a pris du retard pour trois raisons : la première c'est qu'il y a eu des polémiques et des résistances autour de chapitre VIII de l'exhortation du pape François intitulée La Joie de l'Amour. Les résistances émanaient de l'aile conservatrice de l'Eglise, par mauvaise compréhension, je pense et les journalistes ont donné plus d'importance aux polémiques qu'à ce chapitre VIII. Ensuite, le Covid-19 n'a pas arrangé les choses car pendant deux ans les rassemblements étaient difficiles. Finalement, dans beaucoup de pays, il y a eu les problèmes d'abus sexuels et spirituels qui ont beaucoup mobilisé la presse. Ce chapitre VIII reflète le visage profond et vrai de l'Eglise, qui est un visage de miséricorde, de bonté. Et parce qu'il a ce sens de la vie intérieure le pape François a ouvert un nouveau chemin. C'est un changement fondamental.

Pourquoi est-ce aux hommes de s'adapter à l'Eglise et pas à l'Eglise de se mettre dans l'ère du temps ?

L'Eglise doit résister à un monde déstabilisé, déstructuré, qui conduit à la peine, à la tristesse à la souffrance. Il ne s'agit pas pour l'Eglise de bénir le divorce qui est et reste un drame familial mais d'être présente pour les personnes divorcées-remariées au point où elles en sont dans leur vie. C'est l'attitude qu'a eu le Christ envers les hommes.

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