Les évaluations des responsables au sein de la Jirama ont abouti à des réformes dans cette société. Son organigramme sera modifié.
Nouveau point de départ. Finalement, aucun directeur de la Jirama ne quittera la société. Sur les trente responsables évalués, 65% ont été jugés " performants ", 35% ne seront pas reconduits à leur poste.
Mais ils seront nommés à d'autres postes à responsabilité au sein de la société. " Personne ne sera évincée. Nous allons plutôt procéder à la gestion de l'emploi et de la compétence. Nommer la bonne personne à la bonne place, telle est la devise ", déclare le président du Conseil d'administration de la Jirama, Solo Andriamanampisoa, samedi, lors de la présentation des résultats provisoires de ces évaluations.
Le Conseil d'administration va utiliser les résultats de ces évaluations pour redresser la Jirama. En effet, il a prévu des réformes au niveau de l'organigramme, comme augmenter les directions au sein de cette société. " Ce n'est pas possible que ce soit le directeur interrégional à Antsirabe qui gère le problème à Morondava, entre autres. Désormais, il y aura des directeurs au niveau des vingt-trois régions ", enchaîne Solo Andriamanampisoa. Ces évaluations auraient montré, par ailleurs, que des responsables ne sont pas proactifs, qu'il y a de l'attentisme, qu'il manque du personnel au niveau de certaines directions.
Culture du résultat
" Du coup, les directeurs généraux adjoints seront beaucoup plus des coordonnateurs que des décideurs. Ainsi, les directeurs auront plus d'autonomie, aussi bien financière que matérielle à leur niveau.
Et surtout, la culture du résultat doit être inculquée aux responsables ", souligne le ministre de l'Énergie et des hydrocarbures, Andry Ramaroson. Les résultats des évaluations des responsables de la Jirama seront un nouveau point de départ pour la société. Le Conseil d'administration se lance dans ces réformes, en admettant que les services actuels ne sont pas satisfaisants. Le but final est d'avoir des services qui satisfont ses clients et de rendre la société autonome.
" Comme il s'agit d'une société, elle ne doit pas attendre tout le temps des subventions de l'État. La Jirama doit trouver ses propres moyens pour arriver à une autonomie financière ", indique Solo Andriamanampisoa. Cette année, l'État a encore subventionné la Jirama à hauteur de 500 milliards d'ariary.