La tension est montée d'un cran vendredi, à Bemanonga-Morondava où l'enterrement d'un garçon victime de viol et meurtre était prévu. Ce jour-là, après l'autopsie, la famille aurait constaté la disparition du cœur et d'autres organes du défunt.
Cela l'a exaspérée au plus haut point et l'a amenée à barrer la route nationale 35 (RN35) pour demander des explications aux autorités. Troncs d'arbre, blocs de pierre et le corps sans vie dans son cercueil ont été placés à travers la chaussée pour empêcher quiconque de passer.
Des files de véhicules s'y sont trouvées coincées depuis 16 heures. Selon divers témoignages, des touristes ont même failli être lynchés en voulant franchir la barrière. Dans un premier temps, les forces publiques et les administrateurs de la ville ont entamé des négociations, mais ils sont rentrés bredouilles. Certains automobilistes se sont efforcés eux-mêmes de parler avec la foule en furie pour pouvoir passer. Le barrage n'a été levé que samedi à 00h45. Le garçon avait été violé et tué dans un hôtel balnéaire de Morondava, le 6 novembre.
Le présumé auteur principal, un Espagnol de 70 ans, et ses supposés complices, dont la gérante de l'établissement, croupissent maintenant en prison. Le triste évènement reste sous les feux de la rampe.