Une somme astronomique. Si l'on se fie au plan stratégique de modernisation des finances publiques, présenté le jeudi 20 octobre au ministère des Affaires étrangères à Anosy, Air Madagascar ou plutôt l'État devrait trouver 69 millions de dollars pour espérer rétablir l'équilibre financier de la compagnie aérienne nationale.
Il serait aussi envisagé de négocier les dettes cumulées, tout aussi colossales, estimées à 80 millions de dollars au dernier dé-compte. Lors du Forum national des investissements d'Ivato, le président de la République Andry Rajoelina a fait de la remise à flot d'Air Madagascar un défi personnel. Il est acquis qu'aucun transfert d'argent vers Air Madagascar ne s'effectue sans l'aval du Fonds monétaire international, suivant ses recommandations après l'octroi de la seconde tranche de la Facilité élargie de crédit.
Étant donné qu'Air Madagascar, au même titre que la Jirama, présente un risque budgétaire majeur. Cette estimation n'enlève pas encore l'épais brouillard entourant la trajec-toire d'Air Madagascar. Car, de leur côté, les dirigeants de Madagascar Airlines, poursuivent l'exécution de leur " business plan ". Par l'arrivée d'un Embraer E -90 du constructeur brésilien. Puis un B-789- 900, le fameux Dreamliner, et un autre du même type à l'horizon 2025. Sans compter les trois ATR-72 au passage. Il apparaît comme une évidence que les propositions de Rolland Ranjatoelina, ministre des Transports et de la météorologie, l'achat de B-737-200, ont été abandonnées.
Ces appareils ont été jugés obsolètes par des techniciens de haut vol d'Air Madagas-car. Ils craignaient des pannes à répétition. Avec la rareté des pièces de rechange. Il reste aussi à " marchander " la requête financière émise par Air Austral à l'encontre de Tsaradia. Et la pénalité obtenue par Air France au tribunal de commerce de Paris. Sur la fausse-vraie vente-location de deux Airbus, des poubelles volantes, durant la Transition.
