La quatrième édition du " Gingembre littéraire " aura lieu du 1er au 3 décembre à Dakar, Rufisque et Saint-Louis. Lieu de réflexion sur le dialogue des civilisations et la place de l'Afrique dans le 21ème siècle, cette rencontre met le focus, cette année, sur la thématique " Médias et cohésion sociale ".

Devenu un rendez-vous incontournable pour le monde intellectuel, le " Gingembre littéraire " va s'ouvrir du 1er au 3 décembre. Cette quatrième édition se déroulera à Dakar, à La Place du Souvenir africain, à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis et au Centre culturel Maurice Guèye de Rufisque. Organisée cette année sur le thème : " Médias et cohésion sociale ", cette rencontre vise à créer un cadre de partage dans un " espace public souvent pollué de plus en plus de discours de haine et de violence aux antipodes de nos valeurs traditionnelles et humanistes ".

Des spécialistes des médias et de la communication vont animer les différents panels. Le premier qui porte sur le thème " Est-ce que tout le monde peut faire du journalisme, une profession en constant changement ? " verra les interventions de Docteur Mactar Silla, président Directeur de Label Média, Mme Jacqueline Fatima Bocoum, Directrice de la communication de Apix-Sa, Mamoudou Ibra Kane, Directeur du groupe Emedia Invest, et Habib Demba Fall, ancien Directeur des rédactions du journal " Le Soleil ", poète et romancier, conseiller en communication et relations publiques de la Sones.

" Représentation des femmes dans les médias : Facteur d'intégration-inclusion ou d'exclusion sociale ? ", " Impacts négatifs des Médias dans la Cohésion sociale : Quelles leçons tirées du Génocide des Tutsis au Rwanda et de la Crise postélectorale de 2000 en Côte d'Ivoire ? ", " Le dérapage médiatique ou la parole excessive : menace au vivre-ensemble ou test de la solidité de notre démocratie ? " ... constituent aussi des thématiques qui feront l'objet de débats durant les trois jours que durera cette rencontre.

Selon El Hadji Gorgui Wade Ndoye, Directeur du magazine panafricain en ligne " ContinentPremier " et initiateur du " Gingembre littéraire ", cette quatrième édition se doit de proposer des solutions, à la suite de ses travaux à La Place du Souvenir, à Ejicom et à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis, pour le maintien du " vivre-ensemble sénégalais " et de le proposer au reste du monde. Seulement, ajoute-t-il, pour cela, un diagnostic sans complaisance s'impose du fait que " notre si puissant vivre-ensemble est menacé ".

Promouvoir le vivre-ensemble

En abordant la problématique des médias et du journalisme, la rencontre cherche à " se pencher sur l'évolution des médias depuis 2000 ". Selon M. Ndoye, il s'agit de faire le bilan de la formation des journalistes et voir comment les écoles de formation s'adaptent à l'ère du numérique, de réfléchir sur les incidences à la fois positives et négatives des nouveaux médias sur la cohésion sociale et de présenter les initiatives prises par les autorités et les décideurs dans la lutte contre certains discours tendant à semer la division sur les réseaux sociaux. En plus, il sera question de " lancer des discussions qui serviront de base à une future stratégie du Sénégal destinée à promouvoir le vivre-ensemble, surtout en période électorale ".

De l'avis d'El Hadji Gorgui Wade Ndoye, l'objectif de cette rencontre est de dessiner les pas menant vers la paix, la liberté d'expression et la vie dans une atmosphère de respect et de cohésion sociale. " Il s'agit également de se pencher sur le rôle des médias traditionnels et des nouveaux médias dans le vivre-ensemble.

Dans ce contexte, ces journées de réflexion s'interrogeront sur les raisons pour lesquelles il est essentiel de renforcer un journalisme libre et de qualité, afin de permettre aux médias de contribuer efficacement à leur véritable rôle : informer et éduquer. Plus précisément, les interdépendances entre liberté d'expression, droit à l'information, paix, inclusion et cohésion sociale seront explorées ", a-t-il relevé.

Si le rôle des médias dans la promotion de la paix et de la cohésion sociale ne souffre d'aucun doute, ils peuvent aussi être des instruments de diffusion de la haine. " Nous avons invité, cette année, des journalistes de pays où l'irresponsabilité de la presse avait exacerbé les crises sociales et entraîné le pays dans le chaos, notamment du Rwanda, lors du génocide des Tutsis en 1994, mais aussi de la Côte d'Ivoire, pendant la crise post-électorale de 2000 ", a soutenu l'initiateur du " Gingembre littéraire ". Celui-ci sera clôturé, cette année, par un mémorandum, lequel sera proposé aux décideurs, à la grande famille des médias, au public...