Coup de gueule à Tsimbazaza. Le député Paul Bert Rahasimanana, dit Rossy, élu du IVe arrondissement d'Antananarivo, peste contre l'absentéisme de ses pairs à l'Assemblée nationale.

Alors que sa proposition de loi sur la réforme de la loi sur la propriété intellectuelle et artistique était à l'affiche, seuls une quinzaine de députés ont été présents au rendez-vous. Une faible affluence qui a irrité le député Rahasi-ma-nana, initiateur du texte.

De vive voix, il a demandé à la présidente de l'Assem-blée nationale de faire un rappel à l'ordre face à l'absentéisme criant à la Chambre basse. Tirant à tout vent, l'élu du IVe arrondissement d'Antana-narivo pointe aussi du doigt l'absentéisme de certains membres du bureau permanent de l'institution de Tsimba-zaza. Il se tourne ensuite vers les députés, en pestant, "il y a des députés que je n'ai pas vu siéger depuis le début de la session.

Ce sont toujours les mêmes qui participent aux travaux législatifs. Ce sont toujours ceux qui sont présents qui sont critiqués". Sur sa lancée, le député Rahasimanana ajoute, "il y a d'autres qui sont constamment en mission à l'extérieur et sont constamment absents durant les séances plénières lorsqu'ils sont au pays. Nous aussi nous voulons faire des escapades à l'étranger.

Nous aussi, nous voulons voyager en avion, mais nous ne partons jamais et nous sommes toujours ceux qui sont ici, pour travailler". Dans les travées de l'institution de Tsimbazaza, hier, certains ont relativisé l'ambiance qui sonnait creux dans la salle de séance en ironisant, "c'est déjà une performance d'avoir obtenu la présence de quinze députés". Effecti-vement, il y a déjà eu des moments où des lois ont été votées par largement moins d'une quinzaine d'élus.

Quoi qu'il en soit, l'absentéisme des députés durant les sessions est systématiquement pointé du doigt. Les rappels à l'ordre sont vains. Pourtant, ils sont rémunérés chaque mois, avec divers bonus, pour deux sessions de soixante jours par an.