Sahara Occidental: Deux étudiantes norvégiennes expulsées du Sahara occidental par les autorités d'occupation marocaines

Oslo — Les autorités d'occupation marocaines ont expulsé deux étudiantes norvégiennes de la ville de Laâyoune au Sahara occidental occupé, a dénoncé mardi le Comité suédois de solidarité avec le peuple sahraoui.

Marte Hettervik et Bjorg Helene Lorentzen, âgées de 23 ans et étudiantes en anthropologie à l'université de Bergen (ouest de la Norvège), ont été abordées dimanche à la sortie de leur hôtel par plusieurs hommes qui, selon eux, agissaient au nom des autorités d'occupation.

"Nous n'avons vu aucune pièce d'identité. Il y avait un homme en costume et deux autres en tenue décontractée", a déclaré Marte Hettervik à la télévision publique norvégienne NRK, expliquant qu'on leur a demandé de prendre un taxi et de quitter la ville et qu'elles se sentaient "persécutées".

Pou rappel, le 8 novembre, la Norvège a exhorté le Maroc - à l'occasion de son quatrième Examen périodique universel devant le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU à Genève - d'assurer au Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme un accès complet au Sahara occidental.

L'expulsion des étrangers des territoires sahraouis, occupés par le Maroc depuis 1975, est une pratique courante de Rabat.

En avril dernier, deux militants espagnols partis rendre visite à l'activiste sahraouie Sultana Khaya dans la ville de Boujdour occupée, pour documenter la torture qu'elle subissait aux mains des autorités marocaines, ont été expulsés dès leur arrivée au Maroc.

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L'activiste Oriol Puig et le photo-journaliste David Melero avaient été interceptés à quelques kilomètres de la frontière avec le Sahara occidental occupé, et embarqués dans un taxi, où ils avaient reçu des coups de pied et des gifles lors du trajet vers la ville marocaine d'Agadir.

Ils avaient dénoncé qu'à leur arrivée au Maroc, ils avaient été agressés et menacés par des agents non identifiés.

En octobre 2021, les autorités d'occupation marocaines avaient expulsé de l'aéroport de la ville de Laâyoune occupée, une délégation espagnole composée de médecins et d'avocats qui allait à Boujdour pour rendre visite à Sultana Khaya.

Dès leur arrivée à l'aéroport à bord d'un avion de la compagnie aérienne Binter Canarias, les membres de la délégation avaient été arrêtés par la police marocaine sans motif valable avant leur expulsion, quelques minutes plus tard, aux Iles Canaries.

En avril dernier, la militante française des droits de l'Homme, Claude Mangin avait indiqué dans une déclaration à l'APS que depuis janvier 2014, aucun étranger solidaire avec la cause sahraouie n'avait le droit d'entrer au Sahara occidental pour rendre visite aux militants sahraouis.

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