Un an et puis s'en va. Après deux contrats de six mois comme directeur de la Mauritius Society of Authors (MASA), Michael Veeraragoo a quitté le poste. Cela après avoir refusé le nouveau contrat, renouvelable mensuellement, qui lui était proposé par le conseil d'administration de la MASA.
C'est la fin d'un bras de fer entre ce directeur - qui assurait l'intérim alors que le précédent directeur, Gérard Louise, est suspendu depuis 2011 - et le conseil d'administration. Les différends avaient surgis à la fin du second contrat de six mois de Michael Veeraragoo à ce poste. Entretemps, la MASA, qui fonctionnait avec un conseil d'administration sans représentants élus des artistes, avait tenu des élections. Certains des artistes fraîchement élus ne voyaient pas d'un bon œil le renouvellement du contrat de ce directeur par intérim, pendant la période de Covid-19, par un board amputé de ses artistes élus. Certains estimaient que c'était une décision "illégale".
Le ministère des Arts et du patrimoine culturel avait tranché que ce serait au nouveau board de décider de la marche à suivre. Pendant ce temps, le directeur par intérim a décidé de la suspension du secrétaire du board de la MASA, un move qui a fait grincer des dents à certains au sein de la société des droits d'auteurs. Une réunion des membres du board avec le ministre Avinash Teeluck a eu lieu la semaine dernière.
Contrat mensuel renouvelable
Après discussion, le nouveau conseil d'administration a décidé qu'un appel à candidatures serait lancé pour recruter un directeur contractuel. Et qu'entretemps, Michael Veeraragoo aurait un contrat renouvelable sur une base mensuelle. Ce dernier a refusé la proposition par écrit. Un officer in charge, en la personne d'un cadre de la MASA, Avinash Luchun, a été nommé pour assurer les affaires courantes.
Michael Veeraragoo confirme son départ de la société des droits d'auteurs. "Avec tous les challenges que la MASA a relevés, je ne pense pas que ce contrat mensuel était la meilleure solution." Il rappelle que le paiement de la prochaine tranche de royalties aux ayantdroits est prévu le mois prochain. Comment assurer cela si sa propre situation est précaire se demande le directeur sortant ?
Compte-t-il participer au nouvel appel à candidature de la MASA pour trouver un directeur ? " Après l'expérience vécue, est-ce que cela vaut la peine que je sacrifie mon temps et mes compétences ?", répond Michael Veeraragoo. Selon lui, il paie le prix d'avoir "voulu toucher aux privilèges de gens qui se croyaient intouchables à la MASA. Par exemple, des personnes qui touchaient des allocations excédant les limites. Le board est censé protéger les intérêts de la société des droits d'auteurs. Mais ce que j'ai vu, c'est que le board protège les intérêts de certaines personnes", allègue le directeur sortant.