Madagascar: Double meurtre à Ambohimalaza - La police nationale ne défend pas ses éléments incriminés dans cette affaire

L'affaire portant sur l'attaque meurtrière survenue dans la commune d'Ambohimalaza et qui s'est soldée par la mort d'un inspecteur des Impôts et d'une greffière auprès du tribunal de première instance d'Antananarivo lundi dernier, ne cesse d'évoluer.

Actuellement, deux personnes présumées fortement impliquées dans ce crime ont été arrêtées. Elles sont placées en garde à vue auprès de la section de recherche criminelle de la gendarmerie, laquelle est chargée de l'enquête. Selon l'information, l'un des suspects est un agent de police stagiaire et l'autre est un ressortissant chinois. Pour l'instant, le mobile exact de cet assassinat reste encore à déterminer. Quoiqu'il en soit, le syndicat national des agents des Impôts de Madagascar (SNAIM) a déjà manifesté son souhait pour le bon déroulement de cette enquête. À travers un communiqué, le SNAIM réclame la prise de responsabilité des autorités concernées par cette affaire pour que justice soit faite.

Et pour qu'un tel acte ne se produise plus. L'assassinat de cet inspecteur des impôts prouve le risque encouru par ces fonctionnaires dans l'exercice de leur métier. C'est pourquoi, le syndicat lance un appel à toutes les autorités compétentes à prendre les mesures adéquates afin d'assurer la protection de la vie de ses membres. Selon nos sources, cet assassinat aurait eu une liaison avec le métier des victimes. Ce Chinois aurait eu un problème d'ordre fiscal et l'inspecteur des Impôts décédé a découvert ce délit. En effet, ce ressortissant étranger a été traduit en justice et la greffière s'était chargée de son dossier.

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Pas de corporatisme. En ce qui concerne l'implication d'un policier dans ce crime, la police nationale affirme, dans un communiqué émanant du service de communication du ministère de la Sécurité publique hier, souhaiter le bon déroulement de l'enquête tout en promettant sa prédisposition à collaborer avec la gendarmerie afin de faire éclater la vérité. Dans ce communiqué, la police nationale a réitéré que cette institution ne protège pas les malfaiteurs. Cette déclaration répond déjà à la demande du SNAIM susmentionnée. La preuve, selon toujours ce communiqué, la procédure administrative concernant le policier suspect est en cours. La police nationale en parle pour signifier que le corporatisme n'a pas de place dans cette institution. On attend la suite de cette affaire.

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