Retour en force. Dans des banques primaires, l'achat d'un euro revient déjà à plus de 4 600 ariary. Au Marché interbancaire de devises, MID, l'euro dépasse de loin le dollar pour être côté à plus de 4400 ariary.
Dans les changes au noir, cette valeur indicative n'a plus cours. Tout dépendrait de la grosseur des coupures échangées. De "ces variations sur un thème", la question reste la même. Devra-t-on maintenir en l'état le mécanisme du MID ?
Initié par le ministre des Finances de l'époque, José Yvon Raserijaona, sous le signe du système de change flottant, le MID a été désigné par ses détracteurs comme étant le principal responsable de l'érosion du pouvoir d'achat déjà mal en point des ménages. Si le retour à la parité fixe ne semble plus être une option, tant que le pays reste sous la tutelle financière des bailleurs de fonds, son ouverture à d'autres acteurs serait souhaitable.
Étant entendu que les contraintes du Code des changes, rapatriement de devises et participation au MID, sont ignorées par les concernés, mieux vaut faire appel aux âmes de bonne volonté. Mais cet euro flamboyant peut requinquer les valeurs des exportations. Alors que la faiblesse de l'ariary rend plus compétitifs les produits made in Madagascar sur le marché international. Au final, c'est à qui perd gagne.