Il reste ou il jette l'éponge ? L'avenir politique du président sud-africain Cyril Ramaphosa restait incertain vendredi, en raison d'un scandale lié à un cambriolage chez lui, où des liasses de dollars ont été retrouvées cachées dans un canapé.
Après l'hypothèse tenace d'une démission la veille, plusieurs indicateurs penchaient désormais du côté de la stabilité. M. Ramaphosa devrait s'adresser aux Sud-Africains, sans doute dans les prochains jours.
En attendant, les caciques du parti de Nelson Mandela, plombé par la corruption et une guerre de factions, se sont brièvement réunis dans l'après-midi. Majoritaire au Parlement depuis 1994, l'ANC choisit le chef de l'Etat depuis la fin de l'apartheid et l'avènement de la démocratie.
Son secrétaire général Paul Mashatile est sorti en polo jaune au sigle de l'ANC pour s'adresser aux journalistes. Le parti veut examiner de plus près les faits dans l'affaire visant le président, avant de se réunir à nouveau, a-t-il expliqué en substance. Comme pour ralentir le tempo.
" Les débats sont féroces, mais il (Ramaphosa) va s'en sortir ", croyait savoir un cadre du parti sous couvert d'anonymat. " L'ambiance reste à l'urgence ", confiait de son côté un partisan du président.
Le porte-parole de M. Ramaphosa avait prévenu jeudi soir que le président examinait " toutes les options " mais que l'heure était trop grave pour prendre des décisions " à la hâte ". AFP