La Communauté économique des Etats de l'Afrique (Cedeao) tient un sommet ordinaire, aujourd'hui, samedi 3 décembre, à Abuja, au Nigeria. À cette occasion, les Chefs d'Etat et de Gouvernement vont plancher sur l'évolution du chronogramme des transitions au Mali, en Guinée et au Burkina Faso.
Les Chefs d'Etat et de Gouvernement de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) vont se réunir en session ordinaire ce 3 décembre, à Abuja, la capitale du Nigeria. Ils vont apprécier l'évolution de l'exécution de la feuille de route et du chronogramme des transitions au Mali, en Guinée et au Burkina Faso. Trois pays dont la situation politique post-putsch a engendré des relations tendues avec l'institution communautaire. À l'issue de la réunion, ils seront édifiés sur leurs sorts respectifs pour accélérer les processus de transition.
Pour le cas de la Guinée, malgré le compromis trouvé avec la Cedeao sur une transition d'une durée de 24 mois, à compter du 1er janvier 2023, d'autres sanctions pourront tomber sur le Président de la transition et Chef de l'Etat, le Colonel Mamady Doumbouya, et les membres du Comité national du rassemblement pour le développement (Cnrd) déjà sous le coup de lourdes sanctions.
Au Mali, l'ancien Président nigérian, Goodluck Jonathan, Médiateur de la Cedeao, accompagné d'une forte délégation, a effectué, le mardi 29 novembre 2022, une mission de suivi des progrès réalisés dans le chronogramme des réformes politiques et électorales. Au Burkina Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, Chef de l'Etat et président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (Mpsr), a accepté de respecter et de mettre en œuvre l'agenda de la transition arrêté par la Cedeao pour son pays.
Au menu des discussions de la rencontre d'Abuja, les Chefs d'Etat et de Gouvernement vont aussi aborder des thématiques majeures d'une brûlante actualité liée à la crise diplomatique entre le Mali et la Côte d'Ivoire relative aux 43 soldats ivoiriens retenus par Bamako depuis le 10 juillet dernier. La situation sécuritaire au Sahel en proie aux groupes armés, aux groupes terroristes, aux effets du réchauffement climatique et à l'insécurité alimentaire au Sahel, sera également examinée.