Cote d'Ivoire: MINUSMA - Le pays annonce son retrait progressif

8 Décembre 2022

L'armée ivoirienne ne fera plus partie dans les mois à venir des effectifs de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).

C'est ce qui ressort d'un courrier de son ambassadeur aux Nations unies, en date du 11 novembre 2022 et dont copie nous est parvenue. La Côte d'Ivoire a en effet décidé de retirer progressivement sa contribution militaire et policière à la force de maintien de la paix au Mali. Selon la teneur du courrier, la mission permanente confirme la décision de retrait progressif des personnels militaires et de police déployés au sein de la MINUSMA, telle qu'annoncée le 28 octobre 2022.

" En conséquence de ce qui précède, la relève de la compagnie de protection basée à Mopti ainsi que le déploiement des officiers d'état-major (MSO) et des officiers de police (IPO), prévus respectivement en octobre et novembre 2022, ne pourront plus s'effectuer. De même, la Côte d'Ivoire n'envisage pas relever, en août 2023, les militaires et autres éléments présents au sein de la Force de la MINUSMA ", déclare le communiqué.

La Grande-Bretagne a annoncé lundi dernier qu'elle allait retirer ses troupes et ses moyens logistiques engagés en soutien de la MINUSMA. La France a achevé le retrait des derniers soldats de l'opération Barkhane cet été. Depuis une décennie, le Mali s'appuie sur ses alliés régionaux et sur les casques bleus pour contenir une insurrection islamiste qui a fait des milliers de victimes dans le pays.

Les relations entre la Côte d'Ivoire et le Mali ne sont plus au beau fixe depuis le 10 juillet dernier. Ce jour-là, 49 soldats ivoiriens avaient été arrêtés à Bamako par les autorités maliennes qui les accusent d'être des mercenaires, alors que le gouvernement ivoirien les présente comme des forces en soutien à l'opération de la MINUSMA. Si trois de ces 49 soldats ont été libérés, ce n'est pas le cas des 46 autres qui sont encore maintenus en otage, et plusieurs autres pays. Malgré un ballet diplomatique en vue de convaincre la junte militaire au pouvoir, celle-ci continue de faire la sourde oreille.

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