Le corps repêché au large de Saint-Louis n'est pas celui de Didier Badji, d'après la famille de l'adjudant-chef disparu. Elle a procédé vendredi à l'identification du corps.
Convoquée vendredi à la Section de recherches pour l'identification d'un corps repêché, le 5 décembre dernier, par un chalutier battant pavillon sénégalais, au large de Saint-Louis, la famille de l'adjudant-chef, Didier Badji, est formelle : il ne s'agit pas de celui de Didier Badji, nous confie une source proche du dossier. D'après les membres de la famille du gendarme disparu, ajoute notre interlocuteur, la dentition du corps retrouvé ne rassemble pas à celle de leur fils.
Hier, en début d'après-midi, Me Ba avait annoncé s'être rendu à la Section de recherches de Colobane avec la famille de Didier Badji et le Dr Dialo Diop " pour identifier, à partir des images de l'ordinateur du commandant Badara Fall, le corps repêché le 5 décembre dernier, au large de Saint-Louis, par un chalutier battant pavillon sénégalais ". Il a aussi précisé que le test Adn projeté avait été suspendu suite à des doutes légitimes du frère qui s'était proposé pour s'y soumettre. Ensuite, la famille s'est rendue à la morgue de l'hôpital de Fann pour " la reconnaissance formelle de visu ", ajoute Me Ba.
Le militaire Fulbert Sambou et son ami, l'adjudant-chef Didier Badji, ont été portés disparus dans l'après-midi du vendredi 18 novembre 2022, alors qu'ils étaient allés pêcher sur une falaise du Cap Manuel. Dans un communiqué publié le 20 novembre 2022, le procureur de la République avait précisé que la disparition des susnommés a été signalée dans la soirée du samedi 19 novembre 2022.
D'après le document, " la géolocalisation des appareils des disparus avait permis de les situer consécutivement au niveau des falaises rocheuses du Cap Manuel où ont été retrouvés, par ailleurs, un filet de pêche tendu, des restes d'appât de crevettes ainsi que des chaussures appartenant aux susnommés ". Deux jours après, un corps sans vie a été repêché par les sapeurs-pompiers au large du Cap Manuel. Il s'était avéré, par la suite, que c'était celui du Sergent Fulbert Sambou, agent à la Direction des renseignements militaires (Drn).