Le changement climatique et son impact en Afrique est au menu des discussions, à Balaclava, sur l'Ile Maurice, une conférence économique africaine qui tente de trouver des solutions pour conjuguer développement des pays africains et baisse des émissions de CO2. Le gouvernement mauricien veut se poser en exemple avec un objectif: 60% d'énergies renouvelables et abandon total du charbon, d'ici 2030.
" Une feuille de route réaliste ", selon Renganaden Padayachy, ministre des Finances qui mise notamment sur un virage vers l'électrique. " On veut vraiment opter pour les voitures électriques et non plus les voitures qui consomment des énergies fossiles, pousser vers le transport public avec l'implantation du métro et essayer de voir plus régional que global concernant nos imports. Donc c'est vraiment changer un peu la structure, à Maurice. "
Besoin d'investissements
L'île Maurice a besoin d'investir 20 milliards de roupies pour atteindre cet objectif encore bien éloigné puisqu'il n'y a actuellement que 22% de renouvelable dans le mix énergétique.
" L'Ile Maurice n'a pas de choix parce qu'on est un des pays les plus vulnérables au monde. Il nous faut beaucoup plus d'investissement dans ces secteurs du changement climatique, les secteurs dits verts mais bleus aussi, tout ce qui est transport maritime et tout ce qui est agriculture aussi. Les Mauriciens pourraient aller encore plus de l'avant sur ces sujets et trouver des solutions créatives, différentes et qui pourraient avoir un impact dans le futur ", souligne Yuvan Beejadhur , Mauricien et conseiller économique à l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
Le gouvernement mauricien montre, d'un côté, un visage volontariste sur le plan environnemental et d'un autre côté, il a récemment signé des permis avec des sociétés pétrolières pour de l'exploitation et des forages en haute mer.