Madagascar: Assemblée nationale - Coup d'Etat de Palais en gestation

Assemblée nationale malgache

Des députés de l'IRD fomentent un coup d'Etat de Palais aux fins de destituer la présidente Christine Razanamahasoa, au risque d'ouvrir la boîte de PAN... dore.

Deux-tiers

La tentative avortée de motion de censure contre le gouvernement pourrait se transformer en opération de destitution de la présidente de l'Assemblée Nationale (PAN). Il est reproché à Christine Razanamahasoa de faire le jeu de ceux qui veulent déstabiliser le régime en place. Comme pour la motion de censure qui doit être " votée par les deux-tiers des députés " pour son adoption, il faut le même quorum afin de démettre de ses fonctions un membre du Bureau de l'Assemblée nationale " pour motif grave ". Si elle est votée, la destitution se fait sans préavis ni indemnité. Ce qui ferait l'affaire - au propre comme au figuré - de ceux qui veulent être calife à la place du calife dans les rangs de l'IRD car il est inimaginable qu'un député issu d'une autre étiquette puisse accéder au perchoir.

Sentiment d'appartenance

C'est dire que la succession éventuelle de Christine Razanamahasoa fera l'objet d'une lutte fratricide au sein de la majorité parlementaire à l'Hémicycle de Tsimbazaza où le sentiment d'appartenance commune à une province ou à une région pourrait primer sur l'allégeance à une plateforme politique. Les messages de soutien et d'encouragement à l'endroit de la présidente affluent de toutes parts. Le " Fikambanan'ny Zanaky ny Faritany Fianarantsoa " (FIZAFAFI) a annoncé la couleur avec tout particulièrement le " tegna samy tegna " propre aux Betsileo qui constituent une forte proportion du corps électoral. De même, un député comme Rossy qui prend également la défense de sa présidente, dispose d'une forte base électorale dans les bas-quartiers de Tana avec la règle un homme, une voix. A tout seigneur, tout honneur également pour... Voninahitsy qui déplore les tirs à boulets rouges contre la PAN.

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Humiliation

La solidarité du Grand Sud se met aussi en branle, pour ne citer que Siteny Randrianasoloniaiko qui " est profondément choqué et attristé d'apprendre l'humiliation de Christine Razanamahasoa ". Pour le député élu à Toliara I, " elle est à la fois la présidente, l'aînée et la mère de l'Assemblée nationale ". En tant que député, " Be hozatse " ne peut pas accepter l'humiliation qui lui a été faite en public. Il est " convaincu que tous les compatriotes sont d'accord avec lui, sur l'importance de la paix, des valeurs malgaches et du respect mutuel pour le fondement d'une société pacifique ". A défaut, cela risque de partir dans tous les sens tel que c'est à Tsimbazaza, où les députés devraient peut-être prier dans la chapelle de l'Assemblée que Christine Razanamahasoa avait ouverte pour eux.

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