La session en cours des deux chambres pourrait se poursuivre au-delà des soixante jours prévus par la Constitution.
L'actuelle (deuxième) session ordinaire devrait, en effet, se terminer le 16 décembre prochain, mais elle risque donc de se prolonger. Selon une source auprès du gouvernement, cette prolongation s'avère inévitable pour au moins une raison principale: les amendements émis par les sénateurs au projet de loi de finances initiale (Plfi) imposent une deuxième lecture du texte par les députés. Or, il ne reste plus que quatre ou cinq jours... vu que la session devrait se terminer vendredi prochain. Ce délai restant pourrait être insuffisant pour une telle deuxième lecture, en supposant que les députés daignent y mettre un peu plus de sérieux... En tous cas, ils ont à choisir entre "valider ces amendements proposés par les sénateurs" ou bien s'en tenir à leur première décision auquel cas la décision finale reviendrait à une promulgation de la loi voie d'ordonnance.
En attendant, la convocation de cette session extraordinaire du Parlement tient aussi à l'examen et au vote d'autres projets de loi restés en instance. Comme par exemple, le projet de loi de mise en accusation de trois anciens ministres devant la Haute Cour de Justice dont leurs dossiers ont déjà été traités au niveau de la commission spéciale mise en place à cet effet. L'examen et l'adoption du projet de loi sur les droits des artistes, ainsi que celui relatif à la réforme du système éducatif, figurent également parmi les raisons qui justifient la tenue de cette session extraordinaire.
Tous ces textes auraient dû être adoptés durant l'actuelle session mais ne l'ont pas été en raison des perturbations qui ont secoué les deux chambres du Parlement: les travaux des sénateurs ont été chamboulés par la grève du personnel, tandis que les députés se sont un peu "perdus" sur l'idée d'une censure du Premier ministre Christian Ntsay et de son gouvernement. Il reste maintenant à savoir si cette session extraordinaire sera effective après le 16 décembre. À moins qu'elle ne sera convoquée qu'en janvier prochain pour permettre aux uns et aux autres de passer les fêtes de Noël, du Réveillon et du Nouvel An 2023 dans leur circonscription respective.